« Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est poursuivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l’un à l’autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d’épineux.
Cet enfant, c’est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l’a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d’une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien.
Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d’immenses domaines, l’espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l’étau de terreur et de violence qui l’enchaîne à cette famille? »

Chronique familiale où une fratrie de quatre frères s’entredéchirent. Les ainés gemellaires, suivis d’un cadet benêt et passif, sont les despotes du benjamin Rafael. L’escienda entourée de Black Angus et de moutons merinos est dirigée d’une main ferme par une mère isolée. Ce matriarcat initialement sous une figure de demiurge s’avèrera d’une toute aute nature…Le personnage épicentrique de Rafael ne consent plus à conserver un role subalterne, de bouc émissaire des diktats familiaux.

Un virage s’opère sur un coup du sort, comme une quinte flush dans la mauvaise main….Transportées dans cette trame grégaire, les problématiques relationnelles mis en avant dans ce cadre évoluant au XIXème siècle, expriment le lien mère-fils jonché de frustrations, de non-dits.

On tourne ces pages rêches, rustres, revêches, abrasives s’insinuent alors des callosités à nos pulpes digitales et ceint d’un foulard sur les naseaux tendant à restreindre l’instillation poussiéreuse de la steppe de Patagonie rugueuse et inamicale.

Chouchou.