Chroniques noires et partisanes

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Bilan 2022 / Brother Jo

Une fois encore, ça n’est pas le choix qui manque et la qualité non plus. Des claques, des révélations, des livres un peu perturbants, d’autres franchement passionnants, des rattrapages essentiels, des révélations… Ma sélection eut été plus courte s’il s’agissait de ne mettre en avant que les chefs-d’oeuvres ou les livres inoubliables, c’est certain, mais j’ai préféré une sélection diversifiée et que j’estime qualitative. C’est mon premier bilan pour Nyctalopes et c’est un plaisir de pouvoir contribuer à faire connaitre tant de bons – voire d’excellents – livres. 

Sans ordre particulier :

LA VILLE NOUS APPARTIENT de Justin Fenton / Sonatine

Une claque dantesque qui laisse pantois.

ORDURE de Eugene Marten / Quidam Editeur

Un feel-sick book de premier ordre. Une claque mise avec une main pleine de merde. Que du bonheur ! 

LES VAGABONDS DE LA FAIM de Tom Kromer / Christian Bourgois Editeur

On y lit dans ce roman des choses difficilement oubliables, de celles qui vous écrasent, qui vous broient.

L’APPARENCE DU VIVANT de Charlotte Bourlard / Editions Inculte

« L’apparence du vivant » est singulier et maîtrisé. Ça se lit aisément et son univers laisse des traces. Mais une question demeure à la lecture de ces pages : ce livre est-il l’œuvre d’un esprit franchement dérangé ou d’une personne tout à fait saine d’esprit ?

LE FAUSSAIRE DE SALT LAKE CITY de Simon Worrall / Marchialy

Le livre de Simon Worrall est aussi riche en rebondissements qu’en enseignements. Haletant et captivant, l’un des incontournables de cette année 2022.

LIEUTENANT VERSIGA de Raphaël Malkin / Marchialy

Avec le lieutenant Versiga, Raphaël Malkin a trouvé le candidat idéal à qui consacrer un livre. 

L’AUTRE FEMME de Mercedes Rosende / Quidam

« L’Autre Femme » est un roman simple mais adroit, noir et mordant, aussi pertinent qu’impertinent.

LE CHEWING-GUM DE NINA SIMONE de Warren Ellis / La table ronde

L’expérience est unique, et le livre écrit avec passion et sincérité, est aussi drôle que poétique. L’œuvre d’un doux rêveur qui n’a toujours pas fini de rêver. 

FARIBOLES de Dimitri Rouchon-Borie / Le tripode

Il écrit avec justesse et bon sens. On rit mais on se questionne. On avale les pages trop rapidement mais on se dit que l’on s’y replongerait bien plusieurs fois. Il sait faire et tout le bien que j’ai entendu de l’auteur se vérifie ici. 

AU MOINS NOUS AURONS VU LA NUIT d’Alexandre Valassidis / Scribes / Gallimard

Un beau roman à l’atmosphère crépusculaire et poétique qui saura séduire les plus curieux. 

***

Dans les tristes nouvelles de 2022, il y a eu le décès de Mark Lanegan, le 22 février dernier. Un dernier adieu s’impose à cet artiste majeur, tout particulièrement important pour moi. Une voix que l’on n’oubliera pas. Voici donc une reprise peu connue mais sublime, du Blues run the game de Jackson C. Frank, par Mark Lanegan et les Soulsavers.

Brother Jo.

BEST OF 2022 de Nico Tag

Un choix parmi ce que j’ai préféré pendant cette année 2022, aucune hiérarchie si ce n’est les deux premiers qui m’ont particulièrement et profondément touché.

JE SUIS LE FILS DE MA PEINE de Thomas Sands / EquinoX / Les arènes

Je suis le fils de ma peine est un roman violent dont la lecture laisse un goût de cendres. Parmi ce qui se fait de mieux dans la littérature noire actuelle. 

LE LÂCHE de Jarred McGinnis / Métailié

Le Lâche est une histoire rude de retrouvailles forcées entre un fils et son père, qui, en plus, remet en place toutes les conneries racontées depuis trop longtemps sur les personnes handicapées. 

PROLETKULT de Wu Ming / Métailié

Proletkult est drôle, stimulant, et envoie des étoiles dans la tête des Bolchéviques. Avec la bande des Wu Ming il faut s’attendre à tout, et aussi au reste. 

L’EQUATEUR D’EINSTEIN de Liu Cixin / Actes Sud

Pour décrire Liu Cixin et son œuvre, un mot suffit : vertigineux ! Lisez ces nouvelles et les suivantes, vous verrez. 

ANARCHY IN THE U.S.E. de John King / Au Diable Vauvert

John King a l’art de transformer l’outrance en possible réalité, il sait parfaitement jusqu’où aller trop loin pour ne pas être indigeste. La preuve avec Anarchy in the USE.

INFILTRÉE de Mike Nicol / Série Noire

Un roman entre espionnage et polar, Infiltrée de Mike Nicol est bien plus furieux qu’une superproduction hollywoodienne.

TOUT SAUF HOLLYWOOD de Mark SaFranko / Médiapop Editions

Un auteur sans qui la vie serait plus triste encore qu’elle n’est en vrai. Mark SaFranko et son alter ego Max Zajack, des amis qui vous veulent du bien. 

JE CROIS QUE J’AI TUÉ MA FEMME de Frasse Mikardsson / L’Aube noire

Je crois que j’ai tué ma femme est la grande surprise de ces derniers mois. C’est brutal, ça secoue autant les tripes que les idées. 

DES ILES ET DES CHIENS de Sylvia Cagninacci / In8

Un petit roman qui dure longtemps, revoir le dos de Des îles et des des chiens sur l’étagère ravive ce que j’ai ressenti lors de ma lecture en mai dernier. 

L’ELEVAGE DU BROCHET EN BASSIN CLOS de Pierre Mikaïloff / In8

Je décerne à Pierre Mikaïloff le prix spécial de l’humour noir carnivore pour cette histoire de brochets dévoreurs de musiciens. 

***

Un choix rapide de ce que j’ai lu en dehors de Nyctalopes.

Mes coéquipiers en ont parlé cette année, Charlotte Bourlard et Emmanuel Bourdieu ont signé deux premiers romans qui doivent absolument être lus, deux courts chef-d’œuvres. L’apparence du vivant pour l’une, Je suis le dernier pour l’autre.

Un regret, La fille du diable de Jenni Fagan. Le livre que j’ai raté pour Nyctalopes (je ne l’ai pas vu sortir) et dont j’aurais aimé dire le plus grand bien tant il s’agit d’un vrai régal de peur et de suspense, avec un beau brin d’humour planqué derrière les portes d’Edimbourg.

Une mention spéciale à Marc Villard, qui sans le savoir, a passé beaucoup de temps avec moi cette année. Au moins une cinquantaine de nouvelles et novellas dont Barbès Trilogie, Raser les murs, I remember Clifford.

Je termine avec un peu de musique, It’s only rock’n’roll de Philippe Paringaux. Une anthologie de textes du rock critic par excellence, parus entre 1968 et 1973. Figurent évidemment de superbes reportages sur Otis Redding, Neil Young, les Byrds, Van Morrison, les festivals de Montreux et l’île de Wight, etc, et de nombreuses chroniques d’albums. Et puis il y a les Bricoles, textes libres, d’abord en rapport avec la musique, qui se transforment avec le temps en courtes nouvelles noires, très noires.
Paringaux c’est une indépendance d’esprit, une grande ouverture musicale, et surtout un style élégant et racé. 

Nico Tag

Clete / 2022

Une petite sélection, non pas des meilleurs romans noirs de l’année, mais de mes choix les plus judicieux dans le flot des sorties de l’année.

Moins de grands polars cette année, peu d’Américains marquants. Une année, peut-être en demi-teinte mais néanmoins une liste de dix romans impeccables qui font méchamment vibrer et qui restent en mémoire. Et si cela peut vous donner des idées pour mettre sous le sapin, cette petite prise de tête de fin d’année n’aura pas été inutile.

Par ordre de sortie dans l’année:

LA COUR DES MIRAGES de Benjamin Dierstein / EquinoX / Les Arènes

« Des impressions très dérangeantes… “le cri” de Munch dans un coin de la tête, des stridences insupportables, le sentiment que votre coeur va se briser de peine, des envies d’auto-justice, ce roman aussi exceptionnel et époustouflant de classe soit-il est fortement déconseillé aux personnes actuellement fragiles ou cherchant une histoire redonnant foi en l’humanité. »

LE BLUES DES PHALÈNES de Valentine Imhof / Rouergue Noir

 Le blues des phalènes est le grand roman « américain » de Valentine Imhof. Puisant dans l’histoire et la culture américaines, elle nous raconte avec talent et passion la destinée de quatre personnages traversant l’histoire des États-Unis au XXème siècle, au moment où le pays entame son hégémonie mondiale sur les ruines de l’Europe.

LADY CHEVY de John Woods : Terres d’Amérique/ Albin Michel

Roman se distinguant facilement de la masse,  Lady Chevy se révèlera puissant et impitoyable à tous ceux qui oseront la lecture. Il faut toujours se méfier des désespérés, ils n’ont rien à perdre.

JE SUIS LE DERNIER d’Emmanuel Bourdieu / Rivages

Je suis le dernier séduira les amoureux de polars sortant des sempiternels cadres habituels et les amateurs d’œuvres noires qui suscitent interrogation et réflexion. Un bijou.

VERS CALAIS, EN TEMPS ORDINAIRE de James Meek / Métailié

Le voyage est long mais ne souffre d’aucune faiblesse tout en prenant parfois des chemins plus tortueux ou tout simplement un peu barrés. Les comportements, les attitudes, les croyances, les superstitions, les agissements, tout est matière à étonnement…Roman exceptionnel, Vers Calais, en temps ordinaire, séduira au-delà du raisonnable, les lecteurs exigeants et tous les amoureux des belles lettres.

MÉCANIQUE MORT de Sébastien Raizer / Série Noire

Pur et dur, tout ce qu’on espère toujours en ouvrant une Série Noire.

INDÉPENDANCE de Javier Cercas / Actes Sud

Une belle maîtrise pour un grand polar.

LES CORPS SOLIDES de Joseph Incardona / Finitude

Les corps solides est un roman magnifique, plus intime et beaucoup plus éprouvant, émouvant que le précédent. On retrouve la tendresse de l’auteur pour ses personnages abîmés par la vie, mais aussi sa colère contre le libéralisme. On prend pas mal de beignes et puis on ouvre les yeux. Le combat d’une mère et la guerre d’une femme. Incardona est grand !

UN PROFOND SOMMEIL de Tiffany Quay Tyson / Sonatine

Un profond sommeil brille par son histoire douloureuse mais superbe, par son évocation d’un fleuve et par la construction brillante de Tiffany Quay Tyson. Sa plume chaleureuse et aimante bouleversera certainement plus d’un lecteur.

UNE PETITE SOCIÉTÉ de Noëlle Renaude / Rivages

Si vous voulez débuter dans le Noir, disons sociétal, il y a peut-être des couleuvres plus faciles à avaler. En fait, si vous n’êtes pas habitués à vous faire rentrer dedans, Noëlle Renaude, la diva punk du Noir, va vous plomber ce début d’automne et vous faire perdre le peu de crédit que vous accordiez encore à vos contemporains. 

***

Sont absents de cette sélection, les deux romans non noirs qui m’ont le plus retourné et qu’il m’est trop difficile d’ignorer:

LA CITÉ DES NUAGES ET DES OISEAUX d’Anthony Doerr / Terres d’Amérique / Albin Michel

C’est avant tout du Anthony Doerr, brillant, généreux, humain, tendre et inclassable comme tous les grands.

UTOPIA AVENUE de David Mitchell / L’Olivier

La tendresse de David Mitchell pour ses personnages et leur histoire souvent cabossée fait que Utopia Avenue emporte le lecteur très loin, radieux, et le laisse salement démuni et triste devant la tragédie qui va briser le rêve éveillé de ces quatre jeunes gens dans le vent.

***

Et puis un dernier salut à Mimi Parker, moitié du duo LOW, grande B.O. de mes lectures 2022 et qui nous a quittés cet automne.

See you !

Clete.

LA NOIRE ET LA SÉRIE NOIRE EN 2023 / Toutes les sorties françaises

Lundi 21 novembre à 10 heures, au 7 de la rue Gallimard à Paris, ont été présentés aux libraires parisiens, les percutants programmes de la Série Noire et de la Noire pour l’année 2023. Un bien bel endroit à l’ambiance feutrée, un haut-lieu de la littérature française.

Stéfanie Delestré et Marie Caroline Aubert, éditrices des collections étaient présentes : Stéfanie Delestré était accompagnée par tous les auteurs français qui ont dévoilé leurs nouveaux romans dans un exposé d’une dizaine de minutes chacun, l’éditrice ajoutant, par ailleurs ses propres commentaires. Marie-Caroline Aubert a introduit avec talent et humour les auteurs étrangers qui seront au catalogue, on salive déjà mais on en reparlera plus tard avec elle, elle a promis !

Concernant les auteurs français, en 2023, la SN sort l’artillerie lourde… que des quinquas expérimentés qui ont déjà montré leur valeur… Manquent peut-être quelques plumes féminines. Néanmoins, ça a méchamment de la gueule :

Thomas Cantaloube, Marin Ledun, Caryl Ferey, Antoine Chainas, DOA, Olivier Barde-Cabuçon, Jacques Moulins, Sébastien Gendron et Pierre Pelot (absent mais ayant laissé un message de présentation). 

Bien sûr, on vous reparlera de ces romans au moment de leur sortie, mais voici déjà quelques mots sur chacun d’entre eux, quelques notes griffonnées à partir des dires des auteurs. 

Par ordre de sortie dans l’année et sans commentaires partisans malgré l’envie qui tenaille.

 BOIS-AUX-RENARDS (contes, légendes et mythes) de Antoine Chainas

Roman situé dans la vallée de la Roya en 1986, aux débuts de la consommation de masse. Un couple tue des femmes pour ses loisirs mais une gamine est témoin d’un des meurtres. Un roman noir teinté de fantastique (mythes et contes). 

Par l’auteur de Empire des chimères

RÉTIAIRES de D.O.A.

Roman sur la lutte contre le trafic de stups et très proche d’un roman procédural avec une lutte entre les services de police. Roman familial, les liens du sang et les thèmes de la vengeance et de la responsabilité. 

Par l’auteur de Pukhtu.

MENACES ITALIENNES de Jacques Moulins.

A EUROPOL, un fonctionnaire cherche à faire reconnaître le terrorisme d’extrême-droite, inquiet sur ce qu’est en train de devenir l’Europe braquée sur la menace islamique, oubliant la lente et sûre montée de l’extrème droite. Dans le viseur, l’Italie.

Par l’auteur de Retour à Berlin.

HOLLYWOOD S’EN VA EN GUERRE de Olivier Barde-Cabuçon.

1941, Charles Lindbergh, l’engagement de Hollywood pour l’entrée en guerre des USA. Un hommage au cinéma noir et blanc et à Chandler avec une détective de choc Vicky Malone.

Par l’auteur de Le cercle des rêveurs éveillés.

FREE QUEENS de Marin Ledun

Roman proche des Visages écrasés sur les techniques de vente et de consommation mais dans le contexte nigérian. Par l’enquête sur l’assassinat de deux jeunes prostituées, on découvre le Nigéria et les expérimentations que peuvent se permettre les grandes firmes internationales pour vendre leurs produits, et en l’occurence ici, de la bière.

Par l’auteur de Leur âme au diable.

MAI 67 de Nicolas Cantaloube.

On retrouve les trois personnages de sa série sur les années 60 et on fait un bond de cinq ans dans le temps pour se rendre en Guadeloupe où le département d’outre mer ressemble plus à une colonie qu’à un territoire de la république. Une manifestation contre la vie chère est réprimée dans le sang.

Par l’auteur de Frakas.

OKAVANGO de Caryl Ferey

Entre Rwanda, Namibie et Angola, Caryl Ferey raconte une histoire sur une des plaies africaines : le trafic d’animaux.

Par l’auteur de Paz.

LOIN EN AMONT DU CIEL de Pierre Pelot.

L’auteur de plus de deux cents romans dont “l’été en pente douce” revient à ses premières amours, le western. 

A la fin de la guerre de sécession, quatre sœurs sont victimes d’une bande de hors-la-loi.L’une meurt et les trois autres vont arpenter l’Arkansas et le Missouri pour se venger. Roman très violent.

Par l’auteur de Les jardins d’Eden.

Chevreuil de Sébastien Gendron.

Un citoyen britannique s’installe en Charente Maritime orientale. Les relations avec les autochtones et notamment les chasseurs vont vite se détériorer.

Par l’auteur de Chez Paradis.

***

Fin de la réunion vers 13 heures.

Clete.

PS: De grands remerciements à Antoine Gallimard, Marie-Caroline Aubert, Stéfanie Delestré et Christelle Mata.

Bilan 2021 / Clete Purcell

Bon, quand on fait l’inventaire, 2021, dans la vie comme en littérature, c’était loin d’être génial même si le pire est peut-être encore à venir. Bref, au niveau polars et littérature noire de manière plus générale, de la quantité pour rattraper 2020, première année de gouvernance du COVID, mais du coup quelques foutages de gueule et certainement beaucoup de bouquins restés dans l’ombre, noyés dans la masse.

Néanmoins la qualité était parfois au rendez-vous et ces dix romans en provenance de Belgique, Irlande, Pologne, Espagne, USA, Australie et France, ces dix coups de cœur, ces bons coups de latte le démontrent haut la main. Chronologiquement…

MANGER BAMBI de Caroline De Mulder / La Noire Gallimard

 « Et petit à petit, à l’effarement et à l’irritation provoqués par les agissements barges des gamines succède une autre lecture, celle du mal être, de l’abandon, de la difficulté de la création de la personnalité quand on n’a aucun modèle autre que ceux proposés par les réseaux sociaux ou MTV, les affres et le drame des gamins abandonnés à leurs peurs. »

TRAVERSER LA NUIT de Hervé Le Corre / Rivages

“TRAVERSER LA NUIT est l’exemple du roman noir parfait ».

UNE GUERRE SANS FIN de Jean-Pierre Perrin / Rivages/ Noir

« Rejoignant parfois “Pukhtu” de DOA dans sa réflexion sur la guerre et sur les hommes et les femmes qui la vivent et la subissent, “ Une guerre sans fin” est un putain de grand roman.« 

NE ME CHERCHE PAS DEMAIN de Adrian McKinty / Actes noirs

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 9782330148607.jpg.

« Sean Duffy, un peu intello, un peu alcoolo, un peu toxico et néanmoins peu chargé des poncifs traditionnels et finalement assez irritants des policiers de papier est un personnage en tous points réussi et c’est bien volontiers qu’on le suit dans cette nouvelle enquête. »

ÉBLOUIS PAR LA NUIT de Jakub Zulczyk / Rivages

“ Éblouis par la nuit” est un roman magnifique. Du grand noir écrit intelligemment, du très lourd. Gros, gros coup de cœur.« 

TERRA ALTA de Javier Cercas / Actes Sud.

« Les habitués de Cercas seront en terrain connu avec la continuité des thèmes majeurs de son œuvre: la justice, la vengeance, le pardon, la guerre d’Espagne. On retrouve tout cela au service d’un roman noir et le résultat est très emballant. »

LE SYSTÈME de Ryan Gattis / Fayard.

« Ryan Gattis, sans aucun doute, le meilleur du polar américain actuellement. »

LA CITÉ DES MARGES de William Boyle / Gallmeister

 « William Boyle a écrit un bien beau roman, tout en empathie, respect et délicatesse. »

SARAH JANE de James Sallis / Rivages

« Toute l’oeuvre de Sallis explore le grand thème de la solitude des êtres, leur cruelle confrontation solitaire à des situations qui les dépassent. Si le propos est lourdement triste,  méchamment mélancolique, on voit néanmoins le malin plaisir que prend Sallis à nous égarer, à nous aveugler, à nous renseigner, à nous interroger, à nous faire hésiter. « 

MURMURER LE NOM DES DISPARUS de Rohan Wilson / Albin Michel

« On peut décemment évoquer Cormac McCarthy par la puissance de la plume et la description de l’inhumanité. »

Enfin hors concours, The Big Boss.

UNE CATHÉDRALE À SOI de James Lee Burke / Rivages

“Une cathédrale à soi”, tout en étant très classique des polars de Burke, ouvre vers un univers hanté, habité et montre que l’auteur peut encore beaucoup surprendre. »  

Clete.

Et puis le retour inespéré d’Arab Strap avec « As Days Get Dark », parfait reflet de l’époque.

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