Au vu de notre actualité de la semaine, ce roman a, je dois l’avouer, une résonance particulière.

Nous retrouvons dans cette histoire, Johana Galji, chef de groupe de la police judiciaire de Versailles. Elle revient après avoir été grièvement blessée. Et elle n’est pas épargnée pour son retour : elle doit faire face à une enquête qui la mène sur les traces de terroristes qui fomentent un nouvel attentat en région parisienne.

Elle et son équipe retrouvent un homme assassiné dans la Seine. Après un travail minutieux, l’équipe se retrouve donc à suivre une cellule de quatre hommes, membres actifs du terrorisme islamiste.

Pierre Pouchairet nous offre ainsi une enquête policière très ancrée dans le réel, face à une menace que connaît particulièrement notre pays. Nous suivons parallèlement l’enquête des policiers mais aussi le groupe de terroristes. Nous découvrons l’histoire de ces hommes, prêts à mourir pour leur cause, ce qui les a conduits sur ce chemin, comment ils se cachent parmi la population, comment ils élaborent leur plan, trouvent leurs cibles, et passent à l’action. Pierre Pouchairet nous propose une description et une vision de la constitution de cette cellule, de leurs parcours, à chacun, de ce qui les a conduits à vouloir passer à l’acte.

C’est une course contre la montre pour Johana et ses hommes, comprendre, retrouver et arrêter ces hommes avant qu’ils ne commettent l’irréparable, tout en préservant le calme dans la population. Elle doit réfréner ses peurs, ses angoisses, et faire passer ses états d’âmes au second plan.

Tout sonne vrai, le roman nous plonge dans une réalité effrayante qui pourrait arriver demain. Nous vivons désormais dans un monde où la menace d’attentat est constante. Ce roman nous en rappelle l’affreuse réalité : elle peut survenir n’importe quand, sous plusieurs formes.

Le roman est très court et c’est le seul reproche que l’on puisse faire, on arrive rapidement à la conclusion, accentuant l’impression d’urgence dans l’enquête. Cette fiction, car ce livre en est bien une, ouf, est teintée d’un tel réalisme qu’elle en devient effrayante.

Marie-Laure.