Sampa, Sao Paulo, la « Suisse » du Brésil est le théâtre d’une enquête liée à une disparition. Menée par un avocat en simili-perdition professionnelle mais, surtout, personnelle, il s’escrime à définir les circonstances entourant cette disparition. Rapidement, aisément, on aura défini pour qui la référence pour cet homme volatilisé. Il ne fait aucun doute que cette star aussie correspond à ce rocker ténébreux lesté d’un passé ténébreux accompagné par « les mauvaises graines ». Implicitement, l’auteur nous livre son attirance musicale pour l’artiste de talent. Les vicissitudes d’une existence parsemée de drames, d’addictions, de décisions tumultueuses ponctuant, par la même, le récit pour tenter de détricoter une trame de vie. Pas de plages, de farniente, de naïades sculptées à l’envi par des coups de scalpel, pas de jeux de ballons, on est dans une réalité brute sans ponctuations.

«Dans les rues de São Paulo, sans laisser d’autres traces que sa Porsche garée sur un parking, Franck Cage a disparu. Volatilisé à quelques semaines de son grand retour musical, alors que sur sa vie nul danger ne semblait planer. Le mystère débarque dans le bureau de Dino Emanueli, avocat, sous les traits de la troublante femme du rockeur bien décidée à découvrir la vérité. Commence alors pour Dino une plongée dans les mystères de São Paulo et dans le passé du sulfureux musicien.

São Paulo Confessions nous initie aux délices et aux démons de la tentaculaire ville brésilienne en compagnie d’un avocat charmeur et épicurien qui devra se perdre sur toutes les pistes de cette enquête pas comme les autres. »

Le doute n’est pas permis quant à la complexité des choix artistiques, intrinsèques, de ce zikos tourmenté mais consumé par une indicible appétence de création. Or les doutes subsistent sur le terrain chaotique de la nébuleuse des compagnons, des partenaires l’entourant. La fresque s’opacifie et les investigations semblent emprunter une voie sans issue. Mais, pour autant, Dino ne s’en laisse pas compter et trouve des « bénéfices » secondaires à cet imbroglio.

L’auteur nous dépeint ses personnages avec une certaine faconde tout en jouant sur des paradoxes et des inflexions inattendues. C’est peut-être ce point où le manque de fluidité et de cohésion prégnant assèche l’ensemble. L’élan semble bon mais l’impulsion manque un peu de mordant, de consistance, de conviction. Des trous d’air apparaissent dans le roman et dérèglent son rythme, sans pour autant le décrédibiliser, qui insidieusement s’essouffle. Les personnages restent bien croqués mais ne s’insèrent pas dans une tension constante.

Confessions partielles!

Chouchou