« Ramon Hill est un écrivain à succès. Mais depuis plusieurs mois, rien. Panne sèche. Son roman est en retard, la page reste blanche et avec sa femme, le courant ne passe plus.
Margot prétend qu’un séjour en montagne, dans le chalet familial, leur ferait le plus grand bien. Le bon air, dit-on, régénère les corps fatigués et apaise les esprits anxieux. »
Cinquième bouquin du divin Suisse Joseph Incardona et à nouveau un très bon roman. Je suis un inconditionnel de l’auteur de cette rage, de cette violence qui transpire de chaque page de ses romans qui bousculent, dérangent, cognent, montrent le mal ordinaire et les horreurs privées.
Comme souvent chez lui, Incardona raconte un couple et cette fois il s’agit d’un huis-clos à la montagne, une sorte de trêve pour retrouver l’inspiration pour Ramon et pour s’arrêter un peu sur leur vie de couple pour Margot principalement. Le livre, hélas, très court, le Suisse n’ayant pas besoin de 400 pages pour vous mettre une bonne volée, commence comme un roman psy, une thérapie de couple écrite par Incardona himself quand même mais on n’a même pas le temps de s’inquiéter car rapidement de cette situation banale mille fois lue sort le détail qui tue. La découverte d’un préservatif usagé… puis d’autres détails vont créer un climat de suspicion qui va grandir jusqu’à l’apocalypse mentale générée par une électrocution accidentelle qui va faire des ravages.
120 pages seulement, aussi ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. Bien sûr, quelqu’un mourra dans une seconde partie très électrique qui crée une grande mais aussi brève addiction. Incardona ne fait jamais dans la dentelle et l’image de nos errances qu’il nous assène ainsi que sa puissance narrative alliées à un twist final probant font de ce 220 volts un compagnon estival tout à fait recommandable, tout comme Derrière les panneaux il y a des hommes. roman noir exceptionnel, Grand Prix de littérature policière 2015 et le plus récent Chaleur .
Haute tension.
Wollanup.
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