« Un vétéran d’Irak au visage mutilé tombe en panne au milieu de nulle part et se dirige droit vers le premier bar. Peu après, un homme entre avec une femme, puis la passe à tabac. L’ancien soldat défiguré s’interpose, et ils repartent ensemble, elle et lui. C’était son idée, à elle. Comme de confier ensuite au vétéran le montant de l’assurance-vie de son mari qui la bat. Ce qu’elle n’avait pas réalisé, c’était qu’à partir de là, elle était déjà morte. »

Corrosion:Des phénomènes de corrosion peuvent sérieusement nuire à la bonne santé, soit par allergie et/ou pénétration transcutanée de métaux toxiques.
Bouquin en 4 parties.

La première, un homme rencontre une femme accompagnée d’un époux violent confrontation âpre et destructrice ou le chemin vers le néant.

Seconde partie distincte où un ado exprime un amour par un vecteur lytique et immature au sein d’une famille dysfonctionnelle.

Troisième chapitre, amalgame des 2 premiers en une vision schizophrène où les deux protagonistes masculins sont face à leurs victimes féminines « expiatoire ».

Enfin l’écrit se conclut par une parabole œcuménique où pointe le désir d’une rédemption bien mal acquise.

Corrosion pourra être une oeuvre créant le dissensus mais force est d’avouer que celui-ci ne me laisse pas indifférent par son écriture à poigne, sa description de cette saloperie de monde putride, avarié, putrescent qui allume notre capteur inconscient aux légendes du Roi jaune… En pleine apnée d’aspirine je me rue vers des liquides anti oxydant pour ressortir indemne de cette lecture abrasive, galvanique qui montre et démontre les faces sombres de l’humain.

Chouchou.