Chroniques noires et partisanes

LES SERVICES PRESSE et moi.

En trois ans de chroniques chez Unwalkers et maintenant sur Nyctalopes, j’ai eu le temps de faire le tour de la planète services de presse. J’écris des chroniques pour pouvoir étancher ma soif de bouquins de manière peu coûteuse tout en adorant recevoir des bouquins dans ma boîte le matin grâce à la magie de deux fées Olivia Castillon et Muriel Arles, des grandes dames qui donnent un vrai sens à leur métier et contribuent vraiment à la réussite de bouquins.

Chez Unwalkers comme à Nyctalopes, j’ai toujours fait mes choix en demandant directement aux éditeurs les romans qui m’intéressaient et donc avec le temps, j’ai pu voir avec qui je pouvais « travailler » en relation de confiance, les personnes qui vous répondaient quand vous envoyiez les liens vers les chroniques, les personnes qui prenaient quelques secondes de leur temps précieux pour vous remercier d’une chronique quand vous n’attendiez qu’une confirmation du travail accompli. Alors, un mauvais esprit a dit que je faisais des bonnes critiques de romans pour avoir ces fameux exemplaires gratuits les SP. Bien mal lui a pris car je ne pratique pas la langue de bois et il l’a vite compris à ses dépends. Je ne chronique pas les romans que je n’ai pas aimés, j’explique mes raisons au service concerné, il le prend comme il veut, je n’en démordrai pas.Récemment, je n’ai jamais terminé et chroniqué « les lumières de Central Park » de Tom Barbash édité par un éditeur que j’apprécie énormément et traduit par une amie tellement ces nouvelles me semblaient creuses et si loin de mon monde.

Je ne me prends pas pour le seul dépositaire du bon goût et je sais bien que le lecteur intelligent qui passe n’a que faire du vomi déversé sur un roman car derrière chaque livre, il y a un travail, une passion, un auteur qui a fait le maximum pour raconter une histoire que je suis bien incapable d’écrire et ma seule volonté est de faire partager ma passion, mes coups de coeur pour des romans qui m’ont renversé, secoué, bousculé, ému, alerté, passionné. Il faut avoir une vie bien pauvre et minable pour perdre du temps à écrire sur un roman qui vous a gonflé … j’ai mieux à faire. Les filles avec qui je « bosse » l’ont compris et ne m’en veulent pas, je le sais.

Alors comme je ne peux citer toutes ces personnes individuellement, je préfère nommer uniquement une dame qui m’a sidéré en m’envoyant un mail à 21h 54 !!! pour me dire que le roman que je désirais partait le lendemain, une conscience professionnelle épatante dans une maison où je ne vais pourtant pas si souvent à la pêche, je veux parler d’ Estelle Relevant des éditions Fleuve.

Alors, il suffit de lire mes chros pour voir mes préférences et connaître les services de presse qui font leur boulot. Et vous avez aussi des éditeurs comme Aurélien Masson de la SN qui vous envoie un petit mot pour parler du roman que vous avez chroniqué et Francis Geffard chez Albin Michel qui vous téléphone pour vous expliquer le choix et l’histoire d’une couverture dans sa collection, une Estelle Durand de chez Asphalte qui prend du temps pour vous parler de ses bouquins, un Jimmy de chez Jigal qui répond toujours présent, la classe et l’élégance. Alors les gueux peuvent penser au copinage qui va s’en suivre mais avec les abrutis, c’est définitivement « live and let die ».

Et puis il y a Rivages…

J’ai lu mon premier Rivages en 1986, le magnifique « Mort un dimanche de pluie » de Joan Aiken et il a initié cette passion pour la littérature noire m’offrant des trésors de littérature avec des grands comme Leonard, Ellroy, Blake, Nisbet, Behm, Westlake, Dessaint, Oppel, Pagan…et mon Dieu James Lee Burke et je souhaite un heureux trentième anniversaire à la maison qui a été longtemps ma compagne de lecture plus que la SN à une époque mais sûrement pas à leur service presse et je m’en explique.

Quand j’étais chez Unwalkers avec le Boss, on demandait des bouquins à Rivages mais on recevait rarement ce que l’on demandait plutôt ce qui semblait rester à caser et bien sûr bien après la sortie quand les sites amis avaient déjà mis en ligne. Les gens qui papillonnent dans la blogosphère noire savent très bien où aller pour lire les chroniques des romans Rivages. On est nombreux à avoir renoncé aux demandes vers ce service presse qui vous raconte des retards dans les sorties quand vous avez la chronique d’un pote du Rivages demandé devant les yeux. Le Boss a pourtant fait usage d’un calme et d’une pondération que je ne lui connaissais pas mais moi, j’ai craqué et j’ai dit à cette dame tout ce que je pensais d’elle. Obtenir un SP de sa part semblait être une faveur, un cadeau des dieux, avoir une réponse après lui avoir envoyé le lien vers la chronique relevait de l’utopie stupide, le lien vers un entretien avec James Sallis élaboré seul n’a attiré aucune réponse, elle pourrait aussi bien vendre des patates avec un tel talent pour la communication. J’ai été déclaré « persona non grata » et c’est normal vu la teneur de mon mail destiné à cette personne qui semblait évoluer dans des sphères où Unwalkers n’avait pas sa place. La sanction n’a pas été trop dure vu que je ne recevais déjà jamais rien et pourtant Rivages Thrillers et Rivages Rouge, c’est bon souvent, excellent parfois. Je me marre parce qu’en ce moment Unwalkers se désespère de recevoir des romans chroniqués et dézingués depuis trois semaines ailleurs. Pour ma part, j’achète comme avant Burke , Harvey mais il n’est plus question de se casser le dos à faire des chroniques qui tiennent à peu près la route et faire de la pub pour des pédants. J’ai su aujourd’hui qu’ils demandaient aux candidats aux SP des exemples d’avis qu’ils avaient déjà mis en ligne avant de décider si les candidats étaient dignes de tenir entre leurs mains un roman de chez Rivages, si, si, véridique. Et pour finir, je sais que je ne suis rien mais quand même…sur notre page FB, Rivages nous demande d’aimer leur page!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un roman siglé Rivages attire toujours mon regard malgré un catalogue qui a perdu beaucoup de son lustre suite à la disparition de grandes signatures qui n’ont jamais été remplacées et je souhaite sincèrement un très bon anniversaire à cette maison qui m’a tellement comblé depuis ses débuts. Génération Rivages!

Mais surtout je remercie toutes ces personnes des services de presse qui par leur disponibilité, leur dévouement,leur intelligence me permettent d’être un lecteur très privilégié et je ne saurais terminer sans remercier Christelle et ses Série Noire, Solène et ses Lot 49 au Cherche -Midi et Brigitte et ses Belfond Vintage et Anne -Charlotte et ses Métailié noir, première maison à m’avoir accordé sa confiance, et Anne des Presses de la cité qui m’a promis le prochain Richard Price.

Wollanup.

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21 Comments

  1. Sandrine

    Je suis sûre que ça va mieux maintenant que c’est dit 😉
    Tu remercies de bien charmantes personnes. Je me suis bien éloignée des services de presse, j’en use au compte goutte, mais il faut bien reconnaître la gentillesse et la disponibilité de certains : tu le fais parfaitement.
    Je dirais juste que les critiques négatives ne sont pas toujours du vomi et que si certains écrivains font vraiment de leur mieux, alors ils feraient mieux d’arrêter. Et il n’est pas illégitime d’en causer… Quant au critique acariâtre et frustré incapable d’écrire un roman et qui s’en venge sur ceux des autres, il fait l’objet de débats depuis que littérature et critique existent 😉

    • clete

      je me suis encore mal exprimé Sandrine.Dans mon cas,je ne vois pas l’intérêt de prendre ma plume pour dire du mal sauf pour souligner l’oeuvre d’ un grand auteur qui se fout du monde.Quand je parle de vomi,c’est le démontage systématique et volontaire d’une oeuvre que peuvent faire certains chroniqueurs avec comme seul moteur la haine avec une suffisance et une prétention sans nom.Merci d’être passée.

  2. Jean-Marc

    Voilà qui est dit et fort bien dit.
    Il y a deux points dans ton billet. Doit-on parler des romans qu’on n’aime pas. en général (9 fois sur 10) j’évite, pour la même raison que toi : Je n’ai pas de temps à consacrer à dire du mal d’un bouquin, mon plaisir est de partager mes enthousiasmes plus que mes aigreurs.
    Je ne fais exception que dans les cas suivants : Quand je reconnais la qualité d’un livre, mais qu’il n’a pas réussi à me toucher. Quand je n’arrive pas à mettre vraiment le doigt sur ce qui me gène. Quand c’est un auteur de j’adore et que je suis déçu (comme le dernier Burke), ne serait-ce que pour dire aux lecteurs qui le découvriraient avec ce bouquin qu’il faut qu’ils lisent les autres. Parfois, rarement, quand le bouquin m’a vraiment gonflé, ou, et ce n’est arrivé qu’une fois, quand l’auteur ou l’éditeur a lourdement, très lourdement insisté pour que je le lise.
    Pour ce qui est des SP, je reçois effectivement Rivages, de façon parfois un peu chaotique ces derniers temps, sans doute parce que j’ai sympathisé avec Jeanne Guyon au temps où je faisais partie de 813 et que je pouvais aller dans les festivals.
    Par contre, c’est vrai, je n’envoie pas de lien vers mes chroniques, supposant, peut-être à tord, que si les éditeurs m’envoient des bouquins, c’est qu’ils connaissent mon blog (sinon pourquoi ?).
    Et malheureusement, comme je ne cours plus les festival faute de temps, et que peu d’éditeurs viennent nous voir à Toulouse lors de TPS, je ne connais pas les responsables de la com des différentes maisons ou les directeurs de collection, sauf Aurélien (on a fait quelques tables rondes ensemble) et Oliver Gallmeister venu accompagner deux fois Craig Johnson à Toulouse.
    Je le regrette et profite de ce com pour remercier tout ce beau monde.

    • clete

      Salut jean Marc,tu exprimes bien ce que je ressens aussi,comme toi, à propos de critiques négatives que je peux écrire moi aussi parce que je ne suis pas forcément tendre tout le temps.Il y a des bouquins dont je reconnais la valeur mais que je n’ai pas réussi à comprendre.Je pense qu’on partage les mêmes « valeurs », qu’on tient un blog pour les mêmes raisons. De bons rapports avec quelqu’un de la maison aide forcément, j’ai la même chance avec Francis Geffard de « terres d’Amérique » ce qui n’exclut pas, en aucune manière, d’émettre des réserves sur certains bouquins et c’est obligatoire parce que sinon,nous ne sommes plus crédibles.Merci de ton témoignage.

  3. Jimmy

    Merci m’sieur 😉

    • clete

      Ah non,c’est moi qui remercie.

  4. Thierry Berlanda

    C’est la quadrature du cercle : soit le blogueur achète lui-même les nouveautés, mais vu qu’il bosse gratis c’est une ruine ; soit il accepte les SP, mais risque de se faire taxer de vendu. Autre option, il achète lui même les nouveautés, mais seulement celles qui l’attirent, et il reste insoupçonnable sans toutefois se ruiner. Gardons en tout cas l’amateurisme (au bon sens du terme) du principe des blogs littéraires, surtout ceux comme le vôtre, exigeant, élégant et engageant.

    • clete

      Vos mots me touchent vraiment Thierry et ce ne sont pas de vaines paroles car nous débutons et cherchons encore nos marques dans le Noir.
      Par ailleurs, vous avez bien résumé la situation du blogueur amateur SP ou pas. Après, je m’en fous un peu de passer pour un vendu, on a annoncé la couleur « noir et partisan ».
      J’aimerais aussi signaler que des SP, il y en a beaucoup, énormément qui circulent de manière exagérée, comme la production littéraire.Il y a ceux que nous demandons sûrs de notre fait parce que les collections,les thèmes ou les auteurs sont ceux que nous apprécions mais arrivent aussi ceux que nous n’avons pas demandé et qui nous parviennent parce que les maisons nous ont accroché une fois et qu’elles pensent pouvoir nous intéresser à nouveau avec un roman pourtant aux antipodes de ce que nous avions sollicité.Il y a donc de la place pour tout le monde.Il m’arrive parfois de me retrouver avec deux exemplaires et même trois d’un roman que je sais que je n’ouvrirai même pas faisant le bonheur de la bibliothèque du village tout en indiquant de ne pas les mettre dans le circuit avant la date . J’ai dû écrire à plusieurs maisons pour leur indiquer de ne m’ envoyer que les romans que je sollicitais.
      Le SP est aussi un truc qui se gagne parfois de haute lutte face à une attachée récalcitrante et c’est encore meilleur,c’est une sorte de jeu de la séduction.
      Merci à vous pour votre analyse mais votre commentaire chaleureux me condamne à ne pas vous chroniquer tout de suite,les censeurs guettent!

  5. BS

    Pour la petite histoire, je recevais encore 6 mois après la fermeture de Bibliosurf des SP de Rivages. Cela faisait le bonheur des amis – j’ai toujours donné tous les SP que j’ai reçus – mais le temps passant, j’ai envoyé un mail à Rivages pour faire stopper les envois.

    Perso, j’aime bien les chroniques négatives et j’aime bien aussi les blogs qui ne reçoivent pas de SP.

    • clete

      Heureux homme!!!

      Bien sûr Bernard, les sites qui ne reçoivent pas de SP sont aussi respectables que les autres.C’est juste une histoire d’objectifs que l’on se fixe.Pour Nyctalopes,je veux juste qu’on suive l’actu,c’est tout, tu sais.Ainsi si ma prose n’est pas bonne au moins je peux intéresser en évoquant des bouquins que les gens n’ont pas encore lu.Et surtout,je ne l’ai jamais caché, Raccon et moi faisons d’énormes économies sur le budget bouquins considérant aussi qu’en passant entre une et deux heures à écrire sur un roman,nous avons rempli notre contrat et qu’étant donné que « Time is money »nous avons payé le bouquin offert.C’est juste un contrat qui n’est pas rempli quand le roman est imbuvable.
      Je me suis juste mal fait comprendre parce qu’évidemment,j’ai aussi descendu des bouquins de grands auteurs qui ressemblaient à des productions simplement alimentaires.Ceux qui ont l’habitude de lire mes chros savent aussi que si je garde un ton neutre, c’est que je n’ai pas vraiment apprécié ou compris l’ouvrage même si je n’ ai rien dit de négatif.Certaines attachées le voient et me le font d’ailleurs gentiment remarquer.Je fais juste la distinction entre une chronique négative et le lynchage.Enfin, je ne me vois pas écrire sur des bouquins que tout le monde connait déjà.J’ai lu tardivement « Grossir le ciel » mais je ne l’ai pas chroniqué parce que je ne voyais pas ce que ma chro pouvait apporter de plus aux hommages unanimes des blogueurs.C’est pas mon truc,c’est tout.

  6. Pierre FAVEROLLE

    Salut l’ami, ton billet est génial car je me retrouve dans ce que tu dis. Dans mon cas, l’achat des livres est un plaisir et j’achète encore 1/3 de ce que je lis (et chronique quand ça me plait). Je profite de ton billet pour remercier les attachés de presse. Pour Rivages, je les achète, tout simplement. Comme toi, j’envoie le lien vers mes avis par honnêteté, pour les remercier. Comme j’écris un avis pour chaque livre que je lis sur Word, j’envoie aussi mon avis quand je n’aime pas mais je ne le publie pas. Franchement, c’est plus facile d’écrire un avis sur un livre qu’on n’aime pas que l’inverse ! en tous cas, c’est mon cas. Sinon, j’aurais une demande : pourrais tu créer une newsletter, s’il te plait ? C’est totalement égoïste de ma part, mais ça me faciliterait le suivi de tes billets ! Sinon, je te souhaite une excellente année 2016, je ne te promets pas de commenter tous tes avis mais je les lirai tous. Amitiés

    • clete

      Salut Pierre, merci pour ton mot et surtout pour cette remarque très juste que j’avais oublié de signaler alors que je suis entièrement de ton avis.Il est nettement plus facile d’écrire sur un roman que l’on n’a pas aimé que de réussir à rendre hommage à une oeuvre qui vous a touché.
      J’ai lu dernièrement une chro effroyable sur un roman d’un auteur que j’adore. Et j’ai eu vaguement le projet de copier la manière de procéder pour montrer que l’organisation de la diatribe de cette chronique,eh bien, on pouvait l’utiliser pour n’importe quel autre roman pourtant considéré comme un chef d’oeuvre.
      Et toi aussi, comme d’autres témoignages de potes reçus par mail ou en commentaires,tu me rassures sur le fait que si on lit de moins en moins d’avis sur les romans Rivages,ce n’est pas parce qu’on n’aime pas leurs sorties mais parce qu’on n’est pas assez bien pour eux visiblement. Belle journée à toi.

  7. holden

    rien à rajouter^^

    • clete

      Et c’est bien de l’ajouter mon pote.

  8. Jean Dewilde

    Je ne vais pas innover par rapport à tout ce qui a été (très bien) dit ci-dessus. Malgré mes presque 60 balais, je saute toujours de joie quand un éditeur m’envoie un ou des livres. Il est vrai que ce sont des maisons d’édition dont j’aime la tonalité de production dans son ensemble. Et j’envoie toujours un mail avec le lien vers ma bafouille, cela me paraît normal ou poli ou les deux. La grande question qui apparemment est en jeu et revient sur la table: le blogueur est-il impartial à partir du moment où il reçoit un roman en SP ? Je ne comprends même pas que cette question puisse être posée sinon par des envieux, des jaloux, des frustrés, des petits…Le blogueur est impartial, le lecteur qui est en lui ne l’est pas. Le blogueur a l’obligation morale de respecter le travail de l’auteur, ce n’est pas rien d’écrire un bouquin, pensons-y. Dégommer un bouquin, un auteur, qui cela intéresse-t-il ? C’est à coup sûr une fameuse perte de temps. Je pense que comme partout, il y a de chouettes relations qui s’installent entre éditeurs et blogueurs, entre blogueurs aussi. Et c’est à celles-là que je préfère penser.

    • clete

      Je ne peux qu’approuver ce que tu as parfaitement écrit au-dessus Jean. Pareillement,je saute de joie quand j’ai un roman dans ma boîte.Nous n’avons pas cette lassitude que peuvent connaître parfois les chroniqueurs de métier.Ils sont dans leur job qu’ils peuvent bien sûr encore aimer et nous,sommes dans la passion avec pour conséquence parfois de la partialité.Je reconnais et l’ai écrit que je peux me montrer partisan mais mon discours n’est pas diffusé de manière importante et l’habitué du site,lui, comprend rapidement et sait que parfois je vais exagérer dans mes louanges quand elle concernent un auteur aimé.Merci de ton passage.
      Wollanup.

  9. BS

    Pourquoi j’aime les chroniques négatives ?

    Tout simplement parce que j’ai encore les réflexes du bibliothécaire égoïste que je ne suis plus. Je souhaite avoir tous les points de vue sur le livre que j’achète. Après dire je n’aime pas n’équivaut pas à dézinguer. C’est comme dire j’aime ne suffit pas. Il faut argumenter et ainsi, on nourrit le débat sur le livre. Il faut savoir que plus les avis divergent sur un livre plus il se vend aussi.

    • clete

      Tout à fait Bernard, de la même manière si mon avis fait débat, je suis ravi et j’accepte la discussion tout en sachant que je parle d’un bouquin que les gens qui me lisent n’ont pas encore lu, aussi c’est facile et pareillement dangereux pour moi d’émettre un avis et donc il doit être précisé.Les commentaires de gens qui ont lu le bouquin et sont d’un avis contraire au mien,je les souhaite aussi mais malheureusement ils sont bien rares.Les comments loin en aval de la chronique sont plutôt des confirmations de gens qui sont d’accord.Je me suis fait remarquer par Unwalkers et j’y suis entré parce que,râleur,je montrais mon mécontentement sur des chros et je pense être capable de discuter avec des gens de bonne foi d’avis contraire au mien quand c’est dans mon domaine de « compétences ».Je chronique très peu de thrillers par exemple parce que je considère que j’ai une opinion pas très juste car au départ,je pars avec un mauvais à priori,il suffit qu’apparaisse un serial killer avec tout son farda de clichés lus partout ailleurs pour que je le lâche. En gros,comme je le fais en privé avec le Boss d’Unwalkers et c’est parfois très chaud,j’aimerais bien me confronter à l’opinion d’autrui mais je n’ai sûrement pas été assez cordial.Il est vrai que j’ai aussi un boulot et ne peux passer des aprems à discuter d’un bouquin comme sur des forums dont c’est le juste endroit pour le faire,dans les bons, ceux qui ne descendent pas des bouquins avant leur sortie.

  10. Simone

    J’ai longuement hésité à mettre un commentaire ici. Bon, je connais deux ou trois personnes , Sandrine, JM et Clete…
    Je me considère comme une amatrice, juste une amatrice. Je ne suis ni libraire, ni bibliothécaire ( 12 ans de bénévolat très actif, des formations, pour autant, pas professionnelle ), et je n’ai aucun lien avec les SP. J’achète des livres quand je peux, d’occasion comme à la très bonne librairie La Bourse à Lyon, ou neufs si j’ai trop envie d’une nouveauté. Et puis il y a les bibliothèques, bien sûr. J’ai souvent un voire deux ou trois titres de « retard » dans le temps des sorties. Je parle des éditeurs sans contrepartie et je préfère rester ainsi, avec mon petit blog assez intimiste, les amis que j’y ai, pas de commerce d’aucune sorte. Parfois je fais un article négatif, un peu comme toi, Jean-Marc, parce que trop déçue, parce que énervée par un battage qui finalement défend un truc qui ne le vaut pas ( ex : le chardonneret ou Joël Dicker ) à mon avis, mais je préfère parler de ce que j’aime, juste avec mon enthousiasme, mes mots. Les gens qui me lisent ne sont pas que de gros lecteurs, et ils me disent que je leur donne envie ( vieux restes du boulot de bibliothécaire sans doute ). Parfois, je lis des blogs où sans arrêt on lit « merci à… », ça me saoûle un peu. On assiste à quelques pugilats qui me gonflent, aussi. En conclusion, bien contente comme je suis, je n’attends rien d’autre que des échanges sympas, trouver des personnes avec qui parler du shérif Longmire ou de Confiteor( ça c’est trop rare ), se dire deux trois mots d’amitié, et puis voilà…J’aime bien quand Sandrine massacre Houellebecq ( elle sait vraiment bien faire, ah ah 😉 ), et j’aime les coups de gueule de Jean-Marc, sa mesure aussi quand il parle d’un livre sur lequel il est mitigé…C’est tout ce que je peux dire. La vie sans SP, même si parfois j’aimerais bien avoir gratos des bouquins qui me tentent beaucoup , eh bien, ça va. Merci Clete de cet article, intéressant, comme les commentaires .

    • clete

      Beau témoignage Simone, mon billet aura, au moins, permis à certains chroniqueurs d’expliquer leur pratique.

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