Traduction : Maxime Shelledy (Américain)
La vitrification du temps, dans ces dix-sept heures de cette journée d’hiver à New York, renvoie à une course contre la montre et une lutte d’esprits en déperdition cherchant la correction de choix individualistes dans une société moribonde ayant perdu le sens du collectif.
« Un matin, au cœur de Manhattan, sous la pluie, une jeune femme postée sur le parvis de l’église Saint-Patrick rompt la frénésie de Noël.
Figée, elle porte une pancarte sur laquelle on peut lire « Aidez-moi ».
Une prise d’otage a lieu à l’intérieur de la cathédrale, et une victime a déjà été tuée.
Le preneur d’otages exige de négocier avec l’agent du FBI Eve Rossi.
Récalcitrante à traiter l’affaire, cette dernière comprend rapidement que le preneur d’otages connaît certains secrets de sa vie.
Ses motivations sont obscures, mais la question qu’il pose aux cinq otages est toujours la même : « De quoi êtes-vous coupable ? »
Déclenchant une autre série de crises, auxquelles l’équipe d’Eve Rossi, composée d’ex-détenus et de vétérans aux tempéraments extrêmes, devra faire face.
Pour l’agent du FBI s’engage alors une course contre la montre haletante… »
Eve Rossi est une profileuse du FBI présentant des failles, des échecs, des souffrances mais ses capacités intrinsèques sont reconnues et estimées. En ayant bien conscience qu’elle peut-être le fusible de son supérieur, elle s’engage donc dans cette partie d’échecs à ses conditions. Elle souhaite, dans le contexte, reformer l’unité dont elle était l’initiatrice et la fédératrice. Composée de franc-tireurs, d’experts dans leur domaine propre, ils restent pour la majorité peu enclins à respecter le manuel, à traverser dans les clous. C’est par l’intermédiaire de ce groupe qu’sEve tentera de donner une issue favorable à cette dramaturgie au cœur de la ville, au sein d’un édifice religieux symbolique de celle-ci. Les obstacles, nombreux, revêtent des natures disparates et la gestion de la crise s’ avéreront complexes au vu des pressions subies et du déroulé du scénario…
Nous sommes les spectateurs d’un thriller policier de trame classique. Sa structure, son cheminement n’offrent pas un point de vue original, on est dans le déjà-vu. Et je me le suis affirmé tout au long du récit mais insidieusement, inconsciemment, progressivement une évidence a éclairci mon jugement. En effet comment ne pas reconnaître que l’écrit présente un intérêt réel quand au détour de sa lecture on s’apercevait que l’on débaptisait des proches par les patronymes des protagonistes principaux… ! Outre les capacités de l’officier Rossi, on se complaît à suivre les interactions des éléments au sein du groupe VIDOCQ. Tant par leurs différences respectives que par leur anti conformisme, jouissant d’une cohérence et complémentarité, on suit irrémédiablement leurs doutes, leurs questionnements, leurs souffrances dans un univers et un contexte traumatique.
On croisera dans les personnages secondaires, entre autres, le prépondérant écot d’une ancienne pom-pom girl surnommée Chouchou tenancière de bar et rouage essentiel dans le recueil d’informations « underground ». On y décèle de même une référence à l’ouvrage de Ryan David Jahn « De bons voisins » qui pourrait être la symbolique parabole de l’écrit présent.
Classique mais recommandable, s’insinuant dans l’inconscient, et ouvrant l’appétit de nouveaux chapitres !
Chouchou.
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