Ses peluches étaient dans une corbeille en osier, ses habits sales dans un bac en plastique, ses jouets et ses livres sur ses étagères, parfaitement rangés… Les cahiers d’exercices et les manuels qu’elle n’avait pas emportés à l’école étaient restés sur son bureau, rien ne dépassait. Rien ne laissait penser à une fugue. Tout était là, à sa place.
Bakersfield, Californie, 12 octobre 2004. Eden, 11 ans, a disparu en rentrant de l’école. Les recherches sont confiées à l’inspecteur Dwight Myers, anciennement sergent au LAPD, et à son coéquipier, Buddy Holcomb. Quand le principal suspect est retrouvé mort d’une balle dans la tête, et que trois autres enlèvements de fillettes sont signalés à Los Angeles, la piste d’un terrible réseau criminel semble se confirmer.
Mais pendant ce temps, d’autres victimes sont découvertes et un “simple” enlèvement devient une affaire beaucoup plus compliquée. “Eden, l’affaire Rockwell” est un petit bijou de polar à l’ancienne, l’histoire d’une investigation policière menée par Dwight Myers, enquêteur en provenance du LAPD où il a fait ses armes pendant sept ans. Sa première vraie affaire, un enlèvement…Myers n’a pas trop de casseroles dans sa vie, il est juste séparé et ne voit pas assez sa petite fille. Ses tourments ne sont pas souvent abordés et donc pas rédhibitoires. Il sera secondé par un adjoint cool, pépère du coin bien utile, parfait faire valoir mais aussi d’un très vieux flic de L.A représentant une sorte de sagesse et toujours en conflit avec Myers. L’équipe fonctionne bien, dans des rôles qu’on connaît déjà tant mais on adhère rapidement car le suspens est constant, souvent ranimé, soufflant les braises dans le cerveau du lecteur.
On sent bien le côté élève appliqué chez l’auteur, alors on reconnaît bien sûr beaucoup des canons traditionnels d’un polar mais l’enquête s’avère de belle qualité malgré quelques longueurs dans des dialogues souvent assez pâles. Il n’empêche que cette sale histoire en surprendra plus d’un et notamment une certaine anomalie médicale incroyable mais bien réelle, une trouvaille digne d’un Jo Nesbo, eh ouais !
Un premier roman solide, Christophe Penalan, un nom à retenir.
Clete
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