Traduction : Natalie Beunat.
C’est en Angleterre, à Londres, que Daniel Cole plante le décor de son premier roman. Et pour une fois, il fait chaud, même très chaud. Pourtant, la pluie guette au coin de la rue, cela n’étonnera personne.
Tout va bien jusqu’à la découverte d’un cadavre particulièrement étrange : Ragdoll.
Un « cadavre » recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l’a aussitôt baptisé Ragdoll, la poupée de chiffon.
Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l’inspecteur « Wolf » Fawkes dirige l’enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter.
Chaque minute compte, d’autant que le tueur s’amuse à narguer les forces de l’ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner.
Le dernier nom est celui de Wolf.
Ragdoll est ce genre de roman qui plonge le lecteur dans un dilemme de taille. Le roman est vendu comme étant un coup de maître ou le digne héritier littéraire du film S7ven, pourquoi pas ? L’accroche met l’eau à la bouche. Et malgré tout, on a la sensation que ce roman sera on ne peut plus classique.
On ne dit pas : « je n’aime pas avant d’avoir goûté », alors laissons nous tenter !
Cela va sans dire que l’intrigue tourne autour de la découverte de multiples membres rapiécés entre eux pour ne former qu’un corps. L’idée du puzzle est une bonne idée, on progresse donc en direct, comme les médias, dans l’avancement de l’enquête. Enquête ou le temps est compté car le tueur a fait parvenir en plus de cette poupée de chiffon une liste de six noms qui seront tués les jours prochains. L’auteur nous plonge donc dans l’intimité de ces flics en proie à des difficultés de faire avancer l’enquête et devant assurer comme ils le peuvent la protection de six victimes désignées. Tous les éléments pour nous faire vibrer sont là, de l’action, du suspense et bien évidemment, les théories iront bon train !
Et les personnages dans tout ça ? Ils n’échappent pas à la règle des clichés auxquels on nous a habitués. Wolf, l’inspecteur, censé être le personnage principal, à défaut d’être alcoolique est violent, et divorcé. Finalement, le moins attachant. Contrairement à Emily Baxter, très attachante dans le rôle d’une inspectrice caractérielle néanmoins fragile et sensible et amoureuse. Elle ne laissera personne indifférent ! Mais la palme d’or revient à Edmund, le stagiaire moqué par ses collègues qui, de prime abord, semble faible, se révèle être un personnage incroyable tout en restant simple et humain.
Autant ne pas cracher dans la soupe, Ragdoll n’est pas incroyable mais fortement plaisant Et prendre du plaisir, quoi demander de plus ? On passe un bon moment de lecture, on s’étonne de cette fin que Cole a bien pensé. Effectivement, il y a des airs de S7ven, de Heavy Rain pour les connaisseurs de jeux-vidéo.
Enfin on referme le livre puis on passe à autre chose.
Bison d’Or.
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