Newcastle, 1946.
Traumatisé de guerre, Jack fait la connaissance de Dan Smith, leader travailliste qui va changer sa vie, et de Ralph, un entrepreneur dans le bâtiment, qui l’engage.Avec la conquête de la mairie par Dan, la ville semble sur le point d’expérimenter l’utopie socialiste : destruction des taudis, édification de vastes cités abordables et futuristes pour loger tout le monde, modernisme.
Mais l’idéal socialiste n’empêche pas la corruption, surtout dans le bâtiment. C’est… l’huile qui graisse les rouages. Il n’empêche pas non plus que se perpétuent des fléaux sociaux tels que l’exclusion, l’exploitation ou le gangstérisme.
Brian, petit truand abject, entend justement profiter de la transformation de Newcastle pour atteindre la respectabilité.Sur sa route, il trouve Ralph et Jack, ainsi que Monica, une ancienne petite amie qu’il avait mise sur le trottoir.Mais partout où il passe, Brian sème la désolation…
Le noir ne se départ pas du noir, la violence ne se départ pas de la violence… On suit les parcours intriqués, entremêlés, entrecroisés de personnages tourmentés, meurtris voire pathologiques dans une fresque à la Pollock révélatrice des affres d’une vie et de sa genèse. Ebouriffé par la capacité suggestive de l’auteur qui « magnifie » cette noirceur en respectant un tempo, consistant du début jusqu’à son terme, on ressort de cette lecture blessé et groggy par moments. Malgré ce déchainements d’horreurs réalistes le dernier mot est ESPOIR. Martyn Waites est un maitre! N.B.: Pollock le peintre.
Probablement mon polar de l’année voire de ma décade.Un bouquin c’est une alchimie de temps,d’état d’esprit,de sensations.La synthèse débouche parfois sur une étincelle,une détonation sans coup férir.
Chouchou.
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