C’est toujours un plaisir de retrouver les éditions du Caïman, car leur catalogue réserve souvent de bonnes surprises. Qui plus est, sont originales!
La preuve en est avec Fourbi étourdi de Nick Gardel.
Quelle mauvaise idée a eu Jean-Edouard en volant cette antique DS Pallas dans un parking. Heureusement, il y a cette mallette remplie d’argent. Mais c’est sans compter cet encombrant cadavre de curé déculotté, ainsi que deux fous furieux qui le prennent en chasse.
L’épilogue donne la couleur du roman. Ici, ça va décaper! C’est noir et l’humour est digne d’un bon film de gangsters franchouillard et satirique. Les ecclésiastiques et les maires qui s’imaginent surpuissants ne seront pas en reste!
Dans “Fourbi étourdi”, tout y est – les femmes, au lieu d’être réduites à faire la figuration, deviennent des êtres au caractère bien tranché et bagarreuses. Dans ce roman fou et drôlement noir, les femmes fouettent du curé, abandonnent du camionneur nu sur le bord de la route. Y’a de l’amour et ça fume des joints sur la terrasse.
Et les bonhommes ont tout à leur envier. Surtout José et Gaspard, deux employés municipaux qui se la jouent gros bras, la ringardise incarnée!
Bien évidemment, on ne peut que deviner l’amour que l’auteur a pour ce modèle de DS. La voiture y est traitée comme un personnage à part entière. Et tout le long de l’intrigue, sa carrosserie semble narguer les protagonistes, s’amuser de leur malheur.
Et pourtant, cette rutilante voiture de collection, presque divinité, va conduire Jean-Edouard sur les routes, une fois dans les bras de la superbe Lorelei, en route pour Saint-Jacques de Compostelle.
Fourbi étourdi : un roman à mettre en toutes les mains!
Bison d’Or.
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