The Klllings Of Stanley Ketchel

Traduction: Elie Robert-Nicoud.

Stanislaus Kaicel (1886–1910), alias Stanley Ketchel, est considéré comme l’un des meilleurs boxeurs poids moyens de l’histoire. D’origine polonaise, il fuit un père alcoolique et violent, vagabonde à travers l’Amérique misérable et trouve une place de videur de saloon dans le Montana. Un monde de mineurs violents, de capitalistes impitoyables et de prostituées au grand coeur, qui va lui donner sa chance. Dur, agressif et sans scrupule, Ketchel monte sur le ring pour vivre une carrière aussi fulgurante que tragique. Surnommé “l’assassin du Michigan”, il battra par K.-O. tous les adversaires de sa catégorie pour oser affronter, en 1909, le champion des poids lourds, Jack Johnson, lors d’un combat féroce qui deviendra mythique et changera son destin.”

James Carlos Blake est né au Mexique et fasciné par l’histoire de la violence dans sa patrie d’adoption, écrit depuis de nombreuses années sur les mythes de l’Amérique. Comme on me l’a rappelé dernièrement, après avoir écrit sur le far west pendant de longues années, il a commencé à changer de cible depuis quelques temps s’interrogeant sur les gangsters et  principalement Dillinger dans “Handsome Harry” puis analysant l’univers de la boxe au début du XXième siècle avec l’histoire de Stanley Ketchel, boxeur sorti de nulle part et qui va conquérir l’Amérique des rings par sa rage et son talent.

Bien sûr, ce roman fait la part belle aux combats mais dans une langue quasiment dénuée de termes pugilistiques, permettant ainsi aux profanes d’appréhender les drames qui se jouent sur les rings chauffés à blanc.

Film hallucinant du combat de Ketchel contre le champion du monde des poids-lourds Jack Johnson.

James carlos Blake ne se contente pas de raconter le boxeur et approfondit la vie de Ketchel remontant jusqu’à la rencontre de ses parents, sa vie au fin fond du Michigan, sa fuite et son existence de hobo parcourant le pays au gré des trains qu’il emprunte. On vit les drames et les erreurs de Ketchel jusqu’à une fin très précoce et parfaitement idiote.

Portrait d’une légende des rings, “ Vies et morts de Stanley Ketchel” se sublime par un joli état de lieux du pays et des Américains juste avant la première guerre mondiale qui laissera l’Europe exangue en laissant le leadership mondial à l’Amérique. Enfin, il serait vraiment regrettable de ne pas souligner la plume magnifique d’un James Carlos Blake aussi magique et évocatrice que celle d’un Larry McMurtry.

Clete.