Chargé de recouvrer les dettes pour le Pêcheur, le trafiquant de drogue le plus puissant d’Oslo, Jon Hansen succombe un jour à la tentation : l’argent proposé par un homme qu’il est chargé de liquider lui permettrait peut-être de payer un traitement expérimental pour sa petite fille, atteinte de leucémie. En vain… 
Trouvant refuge dans un petit village du Finnmark, le comté le plus isolé de Norvège, et alors qu’il est persuadé d’avoir tout perdu, Jon croise la route de Lea (dont le mari violent vient de disparaître en mer) et de son fils de dix ans, l’espiègle Knut… Une rédemption serait-elle possible? 
Mais on ne trahit pas impunément le Pêcheur. Et «rien de pire qu’une balle dont on ne sait pas quand elle va arriver…»

Il me faut l’avouer, Harry Hole me gonfle au point que j’en ai terminé de lire ses enquêtes où trop de malheur et de misère sont accumulés, trop pour que j’y crois… Mais, néanmoins, certaines œuvres de Jo Nesbo, sans me chavirer, m’ont séduit par le passé et la quatrième de couverture de celui-ci déclarait: « …il poursuit avec Soleil de Nuit son hommage aux grands maîtres du roman noir américain qui l’ont inspiré ». Connaissant le talent incontestable de conteur du Norvégien, je ne prenais pas grand risque en m’engageant dans la lecture de cette histoire et de fait, on peut lire « Soleil de nuit » et l’apprécier comme on peut aussi se demander ce qui arrive à Nesbo tout en se félicitant de ne pas avoir à découvrir ce mystérieux romancier ricain à qui il est censé rendre hommage.

Alors, Nesbo sait écrire et dès le début nous crée deux intrigues : les causes de la fuite de Jon, son passé et le mystère entourant la disparition du mari de Léa dont on se doute ( je ne sais pas pourquoi, le climat général de l’histoire ?) que le héros va rapidement tomber amoureux. Il est dommage que les mystères soient si vite éventés et agrémentés de situations et descriptions effroyablement larmoyantes comme dans le dernier faiblard roman de Árni Þórarinsson . Après, c’est une histoire qui tient debout. Les inconditionnels de Jo Nesbo vont adorer forcément, les amateurs de Harry Hole beaucoup moins et ceux qui veulent découvrir le romancier norvégien ne devraient pas commencer par celui-ci.

Pas réellement un polar, ni un roman noir, « Soleil de nuit », avec quelques petits moments d’éclat mais jouant beaucoup trop dans le pathos, lorgne dangereusement vers le mélo. Malgré quelques belles diatribes contre la religion, pas réellement ébloui par ce soleil de nuit bien pâlichon.

Wollanup.