Alors déjà Andrea Camilleri est un écrivain qu’on ne présente plus, enfin moi je l’ai fait à maintes reprises et je résumerai une dernière fois en disant que Camilleri est en Italie l’équivalent de ce que fut San Antonio chez nous. Il a écrit des bouquins très noirs, des romans historiques mais il est célèbre pour les aventures de Salvo Montabalno, commissaire de police sicilien et de son équipe du commissariat évoluant dans une Sicile à la fois pittoresque et sinistre.

« Jeu de miroirs » daté de 2011 est la vingtième enquête de Montalbano traduite en France et il nous reste cinq inédits à découvrir. Qui mieux que Claude d’Action-Suspense, grand spécialiste, pour résumer l’action de ce roman?

Alors si j’ai fait l’ économie de la présentation éditeur, lui préférant la jolie prose de Claude inspirée par le parler utilisé par Serge Quadruppani pour la traduction de le série consacrée à Montalbano, c’ est aussi parce que pour une fois l’enquête, à mon goût, est très prévisible et n’est pas de première qualité, mettant juste l’accent sur la maffia, plaie connue de l’île. Il est donc fortement conseillé de choisir un épisode précédent pour découvrir le personnage et l’auteur.

Mais pour les fans, malgré une enquête bien plus faible, tout ce qu’on aime dans ces romans de Camilleri est là. Le questeur et ses interrogations, sa fiancée Livia, l’équipe du commissariat, la bonne bouffe, le soleil, les belles femmes sulfureuses, le crépuscule de séducteur de Montalbano, tout un monde qu’on adore et qui fait qu’on attend avec impatience, tous les ans au coeur de l’hiver ce rayon de soleil et des péripéties truculentes mais aussi graves. Et tout ceci est superbement énoncé ici par Jean Marc d’Actu du noir et je suis entièrement d’accord avec tout ce qui est écrit par cet autre fan de Camilleri.

 

Classique.

Wollanup.