Un peu d’amour dans tout ce noir ne peut pas faire de mal, un peu d’espoir et de réconfort non plus, surtout lorsque ces états d’être transforment des personnages dont la beauté équivaut au paysage luxuriant d’une journée d’été.

Qui a dit que « Les histoires d’amour finissent mal en général » ?

Angela est interrogée par l’inspecteur Novak car la femme de son ex petit ami est portée disparue. A partir de là débute le jeu du chat et de la souri entre ces deux protagonistes. Jeu de mots, jeu de manipulation.

Pour ce faire Angela, 26 ans, entreprend de raconter une partie de vie, de l’adolescence à l’âge adulte. Un récit qui demande de l’attention pour démêler le vrai et le faux.

Il faut avouer sans honte que certaines romances nous plaisent surtout lorsqu’elles nous rendent nostalgiques d’une époque révolue depuis longtemps, l’adolescence et le premier amour – les soirées au bord du lac, les baisers et la fumette, perche en haut d’un arbre. Voilà ce que provoque le roman de Roz Nay. Ce sentiment est accentué grâce à une intrigue simple : qu’est devenue Saskia ? L’auteur mise sur l’efficacité. Malgré quelques longueurs, nous sommes tenus en haleine surtout grâce à un lot de révélations à la fin de chaque chapitre.

Et que dire des personnages, clefs de voûte du roman. Ceux crées par Roz Nay sont peu attachants, voire antipathiques. Saskia en est un parfait exemple, qui n’a pas envie de la voir disparaître ? Attention, Angela est aussi une bonne manipulatrice.

D’ ailleurs, la manipulation est le thème du roman. Le personnage principal qui se plaint toujours est détestable, hautaine et au final il est difficile de savoir s’il faut l’aimer ou non. Le lecteur est juge de penser ce qu’il veut, certains l’aimeront d’autres la détesteront.

Notre petit secret est un roman empreint de nostalgie et teinté de noir pour pimenter ce discours qui pourrait faire penser à l’autofiction. 

Un roman qu’on embarquera pour les vacances – pour un sympathique moment de lecture.

Bison d’Or.