Traduction:Christophe Cuq.
« Remo Cobb est l’avocat de ceux qui ont commis le casse du siècle : 3,2 millions disparus en 2 minutes 11 secondes. Et seize morts. Sans trop de scrupules, Remo décide de perdre son procès pour envoyer ses clients derrière les barreaux et garder le magot. Il comptait bien sur les talents de la partie adverse pour que les types restent en taule, mais les voilà lâchés en pleine nature quelques années plus tard avec une seule envie : se venger et récupérer leur fric. Remo sait qu’il va mourir. Sauf si… »
« Cobb tourne mal » est le premier d’une série de quatre romans déjà publiés aux USA. Nul doute que Gallmeister nous fera profiter de la totalité des aventures survitaminées de Remo Cobb, avocat un peu à l’ouest se mettant dans une mouise pas croyable quand les membres du gang dont il a volé le magot pour le donner à une association de victimes de braquages dans les banques sortent de prison de manière légale ou par la force et la violence quelques années plus tard.
« Dans un champ agricole juste au nord de Trou-du-cul-du-monde-ville, États-Unis d’Amérique, les participants du braquage creusent un large trou pour planquer le cash. Entassent de gros sacs de liasses. La terre retombe par-dessus. Dutch se fait une autre réflexion – peut-être bien la règle numéro 5. Ne pas se faire choper avec le fric. La bande en question n’est pas une clique criminelle internationale de sex-symbols sortis d’un studio des Warner Brothers. «
Remo Cobb se considère comme un connard et, dès les premières pages on est tenté de l’approuver tant son comportement suffisant avec les femmes, entre autres, est insupportable. C’est un côté gênant de l’histoire au départ car, comme dans les romans de Jason Starr qui affectionne de raconter la chute de personnages vils, on est prêt à vivre l’hallali à venir mais pas forcément à s’inquiéter pour ce pauvre Remo. L’auteur jouera ensuite sur la corde sensible en distillant une inquiétude quant à la vie de Sean, jeune fils de Remo mais, l’affection pour les personnages n’est pas vraiment la volonté première de l’auteur ou alors je ne l’ai pas vraiment saisie.
« Cobb tourne mal » est un pulp, un vrai, racontant une histoire bien sanglante, agrémentée d’un humour noir assez réjouissant. L’auteur fait souvent fi de la vraisemblance du propos en laissant imaginer qu’on peut déclencher des fusillades dans la rue ou dans un diner à New York sans être inquiété par la police ou en délocalisant dans la campagne la prison fédérale de Sing Sing située en réalité en plein centre de la ville d’ Ossining. Tout est mis au service de l’action et le roman est tonitruant pendant ses 170 pages vite avalées.
Le plaisir de lecture est brut, sans fioritures, particulièrement explosif, un « one shot » sanglant. Vite lu, vite apprécié mais aussi vite oublié.
Tarantinesque.
Wollanup.
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