Chroniques noires et partisanes

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LA FIN DE L’HISTOIRE de Luis Sepulveda / Métailié Noir.

La littérature raconte ce que l’histoire officielle dissimule. »     Luis Sepúlveda

Juan Belmonte a déposé les armes depuis des années, il vit en Patagonie près de la mer avec sa compagne, Verónica, qui ne s’est pas encore complètement relevée des tortures qu’elle a subies sous la dictature de Pinochet. Mais les services secrets russes qui connaissent ses talents de guérillero et de sniper vont le forcer à leur prêter main forte.

À l’autre bout du monde, un groupe de cosaques nostalgiques a décidé de libérer le descendant du dernier ataman, Miguel Krassnoff. Fils des cosaques russes qui ont participé à la Deuxième Guerre mondiale dans les régiments SS, Krassnoff est devenu général de l’armée de Pinochet, avant d’être emprisonné à Santiago pour sa participation à la répression et à la torture pendant la dictature militaire. Et Belmonte a de bons motifs de haïr “le cosaque”, des motifs très personnels.

Dans ce roman écrit en 2016, nous retrouvons Juan Belmonte, le héros avec un nom de torero célèbre dont j’ai déjà parlé la semaine dernière. 22 ans après « Un nom de torero », cette « fin de l’histoire » mérite amplement son titre tant c’est l’épilogue aux combats menés par Belmonte le guerillero durant le dernier quart du XXème siècle. Continue reading

UN NOM DE TORERO de Luis Sepúlveda / Métailié noir.

Traduction: François Maspero.

 

Je ne vais pas jouer les biographes et ce serait vous manquer de respect. Si vous venez par ici régulièrement, vous savez, bien qu’on ne l’ait jamais chroniqué encore, que Sepulveda, c’est notre came et qui se ressemble s’assemble, dit-on, vous connaissez inévitablement « le vieux qui lisait des histoires d’amour », « histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler » entre autres. Sorti en 1994, « un nom de torero » est réédité cette année car Sepulveda, plus de vingt ans après, a écrit une suite sublime, « la fin de l’histoire », chroniquée aussi dans la semaine.

Luis Sepulveda, grand conteur chilien a connu l’emprisonnement pendant deux ans sous Pinochet et c’est l’aspect politique et noir de son œuvre qu’il met ici en avant dans un roman, un peu dans la même veine et les thématiques que « l’ombre de ce que nous avons été ». Continue reading

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