Traduction:Santiago Artozqui
Sur cet isthme de la côte du Lancashire, une famille pieuse s ‘approprie une propriété dans un objectif de guérison d’un de leur fils. Ce « chemin de croix » s’ avèrera parsemé de chausse trappes, de réactions autochtones muées par le rejet et la méfiance.
« Angleterre, années soixante-dix. Comme tous les ans au moment des vacances de Pâques, la famille Smith part en pèlerinage avec quelques membres de sa paroisse. Ils se rendent dans une vieille bâtisse sinistre en bord de mer, sous la houlette d’un prêtre, le père Wilfred. Les Smith, des gens très pieux, espèrent en venant là obtenir la guérison de leur aîné, Andrew, déficient mental. Andrew, lui, part explorer les environs du sanctuaire avec son jeune frère. Au cours de leurs escapades, ils font la connaissance des villageois, qui ne cachent pas leur hostilité à l’égard des pèlerins et semblent se livrer à d’obscures activités nocturnes, sortes de rites païens censés guérir les malades.
Andrew Michael Hurley dresse une galerie de portraits tous aussi étranges et effrayants les uns que les autres, mélangeant de sinistres autochtones et des pèlerins aussi perturbés que perturbants, et signe ici un roman obsédant et ambigu. »
Sortez missel, chapelet, pour vous absoudre de vos actions pécheresses car le décorum eucharistique est planté dans son exhaustivité. Cet ouvrage m’a permis de faire la part des choses en terme de littérature. On peut le prendre sous deux prismes : le premier sous l’angle strictement rhétorique et force de constater que l’on prend une véritable leçon d’écriture. Elle est travaillée, raffinée au sens noble du terme, évocatrice, avec cette sensation limpide que le courant des mots est naturel, spontané. Dans la tourmente familiale l’on s’extasie face à la faculté aisée à nous exposer ce tableau figuratif qui tend à l’impressionnisme pour certains passages. La grisaille quasi-perpétuelle dépeint un florilège de personnages richement décrits, où leurs psychés sondées forment une farandole d’ex-voto gothiques. Plongé dans ces convictions religieuses indéfectibles nos sentiments de lectures débouchent sur un trouble noir et gris.
En effet le second prisme de ma lecture est dans la thématique, la trame suivie par l’auteur. La navigation constante dans ces sentiments, cette architecture œcuménique m’a paru leste, pesante où à de rares moments je n’ai tressailli, sursauté, ressenti une tension dans le genre étiqueté.
L’auteur réside dans la région décrite dans l’ouvrage où il enseigne la littérature et son roman sera adapté au cinéma par Danny Boyle.
Au moment de refermer ce livre je me suis avoué avoir pris une véritable leçon d’écriture et pris un réel plaisir en ce sens mais je concède n’être pas mué par une alacrité de lecture face au fond, au rythme, aux sujets abordés par ce conte folklorique.
Chouchou.
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