Traduction: René Solis
“Magdalena a quitté le Venezuela pour Madrid, elle est devenue une enquêtrice réputée, tout va bien pour elle, à l’exception d’un amant envahissant et indiscret. On lui propose une nouvelle affaire : un homme politique madrilène lui demande de retrouver sa fille et de la lui ramener, elle aurait été enlevée et retenue à Caracas.
Magdalena est sûre de ses compétences et elle a une arme secrète : des dons que lui a accordés María Lionza, la déesse guerrière vénézuélienne, bref elle est un peu sorcière et a des intuitions salvatrices. Mais rien ne va se passer comme prévu, sa magie est intermittente…”
On avait découvert Juan Carlos Méndez Guédez avec “Les valises” chez Métailié en 2018. Dans ce premier polar paru en France, l’auteur émigré à Madrid dressait un tableau terrible de son pays natal le Venezuela . Il enfonce méchamment le clou avec “la vague arrêtée” thriller de bonne tenue, dont il profite pour pointer la déliquescence d’un pays souvent considéré autrefois comme le paradis socialiste.
C’est aussi le récit du retour pour Magdalena qui a quitté Caracas il y a une quinzaine d’années. Elle redécouvre la corruption institutionnalisée, constate l’explosion de la violence urbaine et le marasme économique rythmé par les pénuries de produits essentiels.
Mais Magdalena n’a pas froid aux yeux et se croit protégée par des dons que lui a accordés María Lionza, la déesse guerrière vénézuélienne. Douée d’une forte personnalité, elle ne craint pas les machos sud-américains, mais va devoir mettre de côté son penchant spirituel pour revenir aux fondamentaux : coups de poings, coups de latte et flingues.
Outre une héroïne plutôt sympathique, le roman bénéficie de pas mal des ingrédients du polar: une détective tenace, une disparition mystérieuse, des fréquentations douteuses, des espions, tout cela à Caracas, la capitale, souvent considérée comme la ville la plus dangereuse du monde.
Adoptant d’emblée un bon rythme où fleure souvent l’humour, “La vague arrêtée” peut très bien se lire d’une traite et vous incitera sûrement à mettre cette destination sur une liste noire.
L’enfer de Caracas, le paradis socialiste de Mélenchon.
Clete.
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