Lire les romans de Jacky Schwartzmann fait du bien. C’est mon troisième et dès qu’on ouvre une de ses histoires, le sourire gagne vos lèvres. Parfois, le rire est aussi convié et en ces temps bien tristes, c’est une aubaine.
“Après des années d’absence, Jacky Toudic est de retour à Besançon pour s’occuper de sa mère malade d’Alzheimer. Les vieux souvenirs et copains resurgissent. Les vieux travers aussi. En effet Jacky ne gagne pas sa vie comme les honnêtes gens. Son métier : faire Mathieu Kassovitz. Car Jacky est son sosie parfait, et vu que Jacky est escroc, ça fait un bon combo. Depuis des années, se faisant passer pour l’acteur, il monte des arnaques très lucratives. Ce retour au bercail pourrait être l’occasion de se mettre au vert, mais c’est compter sans sa rencontre avec la volcanique Zoé, avocate aux dents longues, qui en a décidé autrement.”
» Depuis Regarde les hommes tomber, le film d’Audiard, tout le monde me demande si je suis Mathieu Kassovitz. Un jour, j’ai décidé de répondre oui. Et ça m’a ouvert beaucoup de possibilités. »
Jacky Toudic est le clone de Jacky Schwartzmann. Il approche de la cinquantaine et revient sur ses terres natales à Besançon comme l’auteur, si je ne m’abuse. Il est évident que la présentation préliminaire de la cité et des Bisontins ne peut être que l’œuvre d’un natif de la ville sans cela le portrait serait méchant. Mais Jacky Schwartzmann n’est pas méchant, moqueur simplement, brocardant comme à l’accoutumée tout ce qui l’énerve dans la vie et notamment ceux qui se veulent comme les garants du bon goût en matière culturelle. On adhère ou pas mais on ne peut qu’apprécier l’humour qui sauve ces mercuriales.
Jacky Schwartzmann est même un mec bien car s’il nous impose Matthieu Kassowitz, il le fait avec parcimonie et a le bon sens de laisser le plus souvent la légende dans son bureau.
Si on peut regretter que les trois quarts du roman ressemblent vraiment que de très loin à un polar et plus à une quête du temps perdu, le dernier quart ravira les amateurs de polars avec une nouvelle mouture de l’arroseur arrosé pas vraiment originale mais parfaitement réjouissante à la mode Schwartzmann avec des personnages bien sympathiques et parfois hauts en couleurs.
Roboratif!
Clete.
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