Deux trames distinctes constituent le point de départ de l’histoire qui mêlera donc l’empire russe aux us occultes de la cité du Vatican.

« Rome, 2000. À la veille du jubilé, un vent de panique souffle sur le Vatican : le Saint Suaire a disparu. Pour le retrouver, le commissaire Rocci, va devoir entamer une partie dangereuse dont il ignore toutes les règles.Lorsque le linceul du Christ disparaît mystérieusement à la veille du jubilé de l’an 2000, les dernières pièces de la partie d’échec engagée au Kremlin un demi-siècle plus tôt sortent de l’ombre pour le dernier combat. Le Maître joue seul. Il affronte le commissaire Rocci et son adjointe Ornella, mais aussi l’abbé Dumoulin au passé trouble. Sans oublier la moitié des membres du Vatican. »

Cette enquête capitale dans l’univers de la caste catholique révélera et pointera sa lumière sur les conciles sombres, les affrontements internes d’une société religieuse cachée derrière les étoffes pourpres et parées des robes de bures opaques.

Il existe des personnages dont l’histoire, les chemins qui les ont menés à Rome n’ont aucun rapport avec la route 66 mais bien plus aux lacets empruntés pour la montée du Galibier ou autres Ventoux. Derrière les façades fastueuses et resplendissantes du Saint Siège les fondations, la structure, se craquellent au moindre frémissement tellurique. Les confrontations religieuses / civiles accouchent  de situations alliant frictions et crissements.

Sous l’égide du thriller, l’auteur nous plonge donc dans ces mondes disparates, opposés et contribue à amplifier nos doutes, notre questionnement légitime sur l’organisation et les rouages de l’Église. Il a su retranscrire dans cette atmosphère la part de doute, la part de mystère en y incluant des personnages idoines à la recherche de la, de cette vérité !

Plaisir réel de lecture mais plaisir tronqué par un rythme biaisé et un postulat de base élimé par des acteurs de cette fresque qui, à mes yeux,  n’ont pas été suffisamment fouillés et développés. La thématique du « sacerdoce » propre au milieu n’est déjà pas prompte à l’acmé me concernant, le potentiel du livre y était mais n’a pas abouti au sommet papal.

Mi-figue, mi-raisin.

Chouchou.