Soyez les bienvenu(e)s dans la société MC4. Non, non, ce n’est surement pas un succédané du groupe hard rock de Détroit  mais bien une galerie des « damnés du pompier » pendant Glam Rock  Gary Glitter…

« À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement.

Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé.

Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, un sale petit délateur sournois qui le met en cause auprès des médias, Fiera, flanqué d’une équipe d’aventuriers aussi improbables que dangereux, se retrouve embarqué dans un merdier infernal où il doit se farcir de faux druides, de vrais fachos et d’authentiques tarés en tous genres.

Lui et ses quatre amis provoquent une forte augmentation de l’activité des pompes funèbres qui ne doit pas grand-chose à la canicule.

Y’a pas à dire : Paris au mois d’août, c’est mortel ! »

Embarqué dans un groupe de cinq « Fiera Bras » où se côtoient allègrement des compétences, des personnalités disparates mais bien imbriquées dans un catalogue de valeurs et de lignes de conduites sécantes. On nous brinquebale avec saveur, titillant nos papilles gustatives dans un bric à brac interlope tendance fricassée de phalanges, saupoudré d’un zeste de siffleur du grill costal…

 

La bande à F. se voit profiler à leurs pupilles mydriatiques les atermoiements d’un groupuscule licencieux adepte des pratiques réprouvées par la morale et la bienséance politico-éthique. Ajoutée au tableau une idylle naissante de notre protagoniste principal lui ouvrant l’aptitude , rêvée par chacun, de voltiger, de planer dans une hébétude toute juvénile. Dotés pour la plupart de psychologie abrasive voire inexpugnable dans cette volonté commune d’aller au bout du bout, on s’enflamme à l’idée que seule la résolution de leur mission corbac portera à l’acmé.

J’y ai, personnellement, retrouvé des accointances jubilatoires à des textes de Prudon tel « Nadine Mouque » ou des similitudes à certains écrits de Jean Bernard Pouy.

La danse des mots, entre gigue, fox trot ou autres jerks, frétille sous notre lecture et nous botte le cul, la substance blanche envoie des impulsions anarchiques neuronales par le chatouillis des dendrites atteintes des folklores de la Saint Guy. Bien plus que par la rhétorique, sa sémantique, l’ouvrage se singularise d’une profonde candeur, d’un ping-pong alerte sans la naïveté basique mais tout au contraire d’un déroulé sulfureux, gratte cul du cynorhodon.

L’Alphonse Boudard n’aurait pas renié cette verve, ce conte vert et imagé d’une sensiblerie bien masquée mais bien là !

Vivifiant, dépaysant par son stylo, évasion garantie… Une bonne benzo sans prescription, ni effets délétères !

Chouchou.