Traduction: Gilles Marie
Fan de la première heure de Boris Quercia et de sa trilogie noire centrée sur un flic à Santiago du Chili récompensée par le Grand prix prix de la littérature policière en 2016 pour son second opus Tant de chiens et qu’il avait clos avec le magnifique La légende de Santiago en 2018.
Son passage à la SF avec Les rêves qui nous restent avait pu alimenter quelques appréhensions très vite tues car, sous couvert de dystopie dans un univers proche de Blade runner, l’aspect polar était toujours présent et l’auteur abordait l’IA d’une manière assez remarquable, finement touchante. C’est donc de manière confiante que l’on pouvait aborder Les derniers maillons deuxième épisode SF de Boris Quercia.
Victor est l’un des maillons de la Société du peuple libre. Sa mission : convoyer la dernière copie du NEURON, réseau alternatif qui représente le dernier espoir de liberté dans un monde totalitaire. Quand il tombe entre les griffes de la police centrale et ses robots carcéraux, tout semble perdu.
Mais, contre toute attente, le NEURON commence à se répliquer de lui-même… Ce retournement de situation met à mal les plans de Nivia, policière infiltrée à l’origine de l’arrestation de Victor, mais aussi ceux de Raul, charismatique leader de la Société du peuple libre, dont les objectifs sont plus troubles qu’il n’y paraît. Quel sera le destin de Victor, tiraillé entre deux camps prêts à le broyer ?
Soyons francs, je n’ai pas compris grand chose à cette histoire. Tout d’abord, bien sûr, j’en suis le premier responsable parce que Boris Quercia a continué son propos sur l’IA mais en abandonnant le polar pour plonger dans un cyberpunk pur et dur. Le pauvre amateur de polar et de noir a vite sombré.
L’auteur nous a toujours habitués à des décors minimalistes mais amplement suffisants mais cette histoire beaucoup plus complexe et franchement ésotérique par moments manque, à mon avis, de béquilles pour le néophyte.
D’autre part Boris Quercia, jusqu’à maintenant, se cantonnait à un héros et à des personnages secondaires souvent très périphériques aussi les nombreuses voix qui peuplent ce roman me semblent pas assez dépeintes et leur psychologie paraît souvent très flottante dans le brouillard d’une société totalitaire où finalement on ne perçoit peu les différences entre oppresseurs et oppressés et où ne naît finalement que très peu d’empathie.
Bien sûr, Boris Quercia, encore une fois est l’auteur de belles fulgurances et cette parabole de l’oppression montre aussi le combat de ceux qui permettent d’entretenir l’espoir mais au final, il m’a gravement perdu. Une déception à la hauteur de l’affection et du respect que j’ai pour l’auteur.
Clete.
Commentaires récents