“Adamsberg quitte Paris pour la Bretagne afin d’enquêter sur des meurtres dont le principal suspect est un descendant de Chateaubriand.”

On attendait Adamsberg depuis six ans, enfin le revoilà qui plus est en Bretagne ! Certes, pas tout à fait la mienne, plutôt une carte postale sépia tirée des années 70 avec ses biniouseries que les gens nous envient : les légendes, les vieux cailloux, les boiteux, les fantômes, les piétineurs d’ombre, les cafés très conviviaux où vit le village… tout le folklore est présent. On avait quitté Adamsberg avec des araignées, il revient en chasseur de puces, attaché autant que l’auteure aux maux de la planète et aux dérèglements du climat.

Les fans du commissaire retrouveront avec plaisir son côté lunaire et totalement atypique et ses “je ne sais pas” devenus légende. Dans cet opus, il va jusqu’à s’allonger sur la dalle d’un dolmen, d’où le titre, pour éclaircir ses idées floues. On peut aussi saluer la grande diversité des personnages secondaires: de Josselin de Chateaubriand cultivant sa ressemblance avec son illustre ancêtre afin d’attirer les touristes jusqu’à l’aubergiste local, figure importante et restaurateur hors pair.

L’enquête est très alambiquée comme à l’accoutumée et on aime ou déteste Fred Vargas justement pour ça, mais cette fois, elle nous perd de temps en temps. On se lasse des multiples fausses pistes et malgré le bonheur de passer un moment avec Adamsberg, Retancourt et Veyrenc, on accueille la fin avec un certain soulagement.

Pour les inconditionnels, ce roman restera un plaisir. Aux nouveaux lecteurs, je conseillerais de découvrir Fred Vargas dans ses anciens romans comme “L’homme à l’envers” ou “Pars vite et reviens tard”.

Avec “Sur la dalle”, Fred Vargas nous laisse un peu sur notre faim.

Clete.