Entrons dans cette cyber société contemporaine où prévaut le conte philosophique incluant une modernité technologique et une influence prépondérante d’une psycho-criminalité. On est en proie à des réminiscences des « Racines du mal » de Dantec et à, dans une moindre mesure, « Le travail du furet » de Jean Pierre Andrevon.
« Les neurotoxines hallucinogènes de la « Vipère » sont encore actives. Neuf mois après le suicide de ce dernier, Diane Lempereur, sa dernière élève, recrute Joana, une jeune synesthète (dont les perceptions sensorielles fusionnent). Tandis que Silver, toujours boxeuse mais nettement moins zen, est happée par le processus de la loi de l’alignement, Wolf, son coéquipier de la Brigade criminelle, cherche son chemin au milieu du chaos pour contrecarrer les plans de Diane. Entre réel et virtuel, les faux-semblants sont plus retors que jamais.”
Au sein de ce groupe de flics complémentaires, interlopes engagé dans une quête effrénée d’une neurotoxine. La liane Laotienne, le geek psychotique, le supérieur ancien commando seront épaulés par des personnages secondaires utilisés comme des outils, des vecteurs de leur objectif. Cette quête se révélera t-elle une échapatoire euristique ou un enjeu de possession des psychés dans ce monde dicté par les sens et leurs interactions…
On observe, au décours de notre lecture en filigrane , une critique sous jacente acerbe des propriétés ubiquitaires des pouvoirs du réseau informatique.
On vogue entre le réel et l’imaginaire et l’on s’échoue sur des remparts construits par l’homme pour l’homme.
La cadence littéraire de l’ouvrage reside dans la stimulation d’une macro conscience qui en retrait d’un champ lexical fourni mette à l’épreuve salutaire votre concentration, se dévoile une trame plus humaine et réaliste qu’il n’y parait. Un voile caligineux, sombre de nos sociétés actuelles s’abaisse et ouvre nos esprits à des réalités concrètes des maux de celle-ci.
“Le cerveau conscient traite sept segments d’informations par seconde. L’inconscient en traite onze millions. La loi de l’alignement te donne accès à ces onze millions de segments d’onformations par seconde. Tu sentiras les ondes de l’espace lointain comme le vent qui entre par la fenêtre. Tu verras la vérité transparente de chaque être vivant. Ca c’est beaucoup moins agréable.”
Face au gouffre, un pas en avant/ face à une équation à inconnues multiples, plongez!
De son écriture stroboscopique, syncopée, Sébastien Raizer s’insinue dans notre matière blanche et relie nos dendrites synaptiques dans un assemblage pyrotechnique haut en couleurs et vecteurs d’une lecture magnétique absorbé par un dark métal, ponctuées d’un post rock.
On réside dans un paradoxe de tempo où rythme de l’histoire et rythme de lecture coalescent débouchent sur la jouissance d’avoir pénétré son monde d’écriture, d’éveil philosophique. Soumis à une épreuve profonde de concentration qui nous révèle à nos capacités cognitives et mnésiques, on l’en ressort ragaillardi d’avoir participer à cette aventure en tant que spectateur.
Chouchou.
magnifique
Ardu l’ouvrage et il te rend actif intellectuellement et dans nos réflexions sur le monde périphérique… Une treille de roses trémières!
bof bof…. il se la raconte un peu, c’est chiant à même pas un tiers du bouquin. J’avais déjà trouvé verbeux le premier, la confirmation est dans le 2ème. Dommage. Et trop de pompage chez PKD.
Sévère Victor.Mais ceci dit, je n’ai pas lu celui-ci.Je n’avais pas vraiment trouvé le premier particulièrement verbeux mais ardu,oui.Je n’ai pas lu celui-ci parce que le premier était déjà très loin de ma culture et mobilisait vraiment la totalité de mon pauvre cerveau et je ne me sentais pas capable de renouveler un tel effort.
Wollanup.
Même rengaine… Est-on à l’heure pour embarquer dans le bon wagon? Notre état d’esprit de l’instant nous permet ou pas la symbiose?… Une lecture reste une conjonction de facteurs et son résultat peut-être aléatoire.