Chroniques noires et partisanes

QUAND LES ANGES TOMBENT de Jacques – Olivier Bosco / Jigal.

C’est le dernier roman en date de Jacques Olivier Bosco qui nous fait l’honneur et l’amitié d’écrire quelques chroniques chez Nyctalopes. Il a déjà de deux ans mais je crois savoir que nous allons bientôt pouvoir lire sa prose à nouveau.

Ne faites aucun rapprochement avec le court métrage de Polanski racontant les souvenirs d’une dame pipi dans le titre du nouveau roman de JOB. Les références cinématographiques sont les mêmes que d’habitude : Giovanni et les films noirs des années 70 interprétés par Delon et Belmondo.

Et même si Jacques Olivier commence par faire très fort dès le départ… mieux qu’un Concorde rempli de retraités allemands voulant s’envoyer en l’air et se gaufrant dans les abords d’un hôtel souvent utilisé pour des 5 à 7 peu glorieux, il nous offre le crash d’un Airbus A340 sur un centre pénitentiaire alsacien. Suite à ce coup d’éclat digne d’un adepte des films « testotéronés » passés de Bruce Willis, l’auteur revient vers un théâtre plus en rapport avec ces écrits antérieurs.

Moi, ce bouquin, je l’aurais bien appelé « la fête des pères » tant certains vont morfler dans leur rôle de géniteur pour des fautes qu’ils ont commises en temps qu’ hommes publics ou aussi, pourquoi pas, pour lui donner des lettres de noblesse « les péchés des pères » comme le premier roman de Lawrence Block .

« Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls ! »

Alors, c’est un bon JOB même si, tant pis, cela sonne comme un pléonasme. Cent pour cent adrénaline, ce nouveau bouquin ravira les convaincus et drainera d’autres nouveaux adeptes tant la formule action, sentiments à fleur de peau, amitiés criminelles, flingues, bagnoles est une nouvelle fois bien mixée pour offrir un cocktail très addictif, très tassé provoquant une dépendance immédiate, heureusement pas trop longue, parce qu’elle implique un isolement et limite la vie sociale le temps qu’il faut pour lire les 321 pages.

Job est un passionné, un grand gosse qui veut et réussit à nous faire entrer dans son univers bizarre et obsolète si cinématographique. Et derrière cette apparence de thriller, se dressent toujours les thèmes qui lui sont chers comme l’amitié, la vraie, la paternité (il doit être un papa attentionné ou un papa qui craint de ne pas l’être assez) et une rage contre l’injustice qui font que les romans de JOB sont plus que des bons petits polars malgré l’apparence derrière laquelle ils se cachent. J’attends juste le jour où il va écrire le roman où l’action sera en retrait par rapport à une grande évocation de la paternité, par exemple.

Et puis il y a aussi les clins d’œil pour « happy few » que vous reconnaîtrez si vous traînez un peu sur les blogs de polar : les juges Maugendre, Le Nocher, Jégouzo et Lahérrère , l’hôtel de Faverolle et peut être aussi deux tueurs corses au destin tragique les frères Dominique et Christian Franzoni.

Du JOB explosif et plus cérébral malgré les apparences.

Wollanup.

2 Comments

  1. JOB

    La musique, c’est ça !!!
    Trop fort.

  2. clete

    Yep!
    Je trouvais que cela collait bien.

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