Starshooter dans le noir ? On peut en effet se demander ce que le plus coloré des bourgeons punk français fait ici. Lyon, 1978 : Betsy danse avec ses copines et l’insouciance est de mise. Mais la Party ne durera pas. Les néons de la fête s’éteignent et Kent, le chanteur (auteur, dessinateur, talentueux multicarte), continue seul une route au tempo poétique et apaisé. Pour Philippe D’Anière, le batteur de l’esquif, Phil Pressing pour le cryptonyme d’époque, la sortie de bal flirte avec la sortie de route : le gone déconne.
La gloriole s’effiloche, jusqu’à fricoter avec l’Empire du Milieu, jusqu’à des passages obligés par les cases prison et garde à vue, jusqu’à la fuite devenue inéluctable, avec atterrissage en catastrophe sur les trottoirs mal équarris de Los Angeles en guise de dangereux tarmac. Mais le garçon est costaud et peu disposé à mettre son rêve américain sous l’éteignoir. Commence alors, sous l’évident frontispice Sex Drogue et Dollar, une cavalcade en équilibre sur des montagnes aussi russes qu’alternatives, volcaniques le plus souvent. Entre la gestion d’un pressing (un fil rouge nominal sans doute) et autres utilisations plus nasales des détergents, le Philou en a fait des vertes et subit des pas mûres. De la palette féminine, il a côtoyé tous les échelons sociaux et, disons, « professionnels ». Du commerce, il a customisé toutes les combines occultes. De la nature humaine, il a testé tous les travers, excès, turpitudes, et prit tous les uppercuts disponibles au catalogue. Entre les suicides déguisés (ou non) de ses proches et son goût pour les déguisements suicidaires (ou non), il a tutoyé tous les soleils éphémères et affronté toutes les lunes narquoises. Soit quarante ans de chaos dont il tire aujourd’hui une autobiographie hallucinante, sans collier ni filtres politiquement corrects.
« Mes héros littéraires sont morts de crise cardiaque après une poularde aux truffes. Moi, vu l’époque, ce sera de stress, devant un tofu vapeur sans sel dans un retau vegan » : Lyonnais ! Audiard et Maupassant s’accoudent au zinc du bouchon et regardent passer une guirlande de personnages minés ou dorés, lessivés ou au taquet, truculents souvent, véridiques toujours. Ça se lit ventre à terre, comme du noir, à toute bombe comme le chantait Starshooter, à en oublier de voir le sunset se lever, là-bas, au bout du boulevard du même nom.
JLM
excellent livre qui se lit à 220kM/h!
Je n’en doute pas une seconde.
» PRESSING » le book en vente sur Amazon partout dans le monde civilisé… et chez Gibert Paris blvd St Michel et Lyon
https://urlz.fr/aTFV…
Un livre qui déborde qui demarre à vive allure un go fast sauce amerloque. Derrière la croûte du bonhomme ses sentiments affleurent. Il en faut du cran pour passer tant
D’emmerdes, de coups de putes,
avec brio, sans réellement de regrets. Batteur, directeur d’un pressing, joaillier, des malfrats et des demie-mondaines. De la sueur, du sang comme une traînée de poudre. On voudrait en être bouffé par nos vies plus ordinaires. PHIL NOUS EMBARQUE DANS UN MANÈGE À SENSATIONS. ON EN RIE ON EN PLEURE ON EN REDEMANDE. et les refections d’e classic bateaux vernis, classieux, de l’art messieurs.. Pressing se boit comme du. Petit lait avec le goût amer d’une bière éventée. Il faut être sacrement couillu un héros à vous couper le souffle pour aller jusqu’à l’impossible et réussir d’un coup de bras à eliminer les pontes et les petites frappes. Mais bon c’est logique : Philippe d’Aniere a toujours vécu, mangé, aimé dans la cour des grands… Merci pour ce témoignage qui sent le souffre et le sel.
Une dedicace ?
Xoxo
Isa
Un témoignage qui est aussi dans la cour des grands.merci à vous!
Merci Isa ….. dedicace …. va sur pressingdedicace@gmailo.com, ca ne marche pas par messenger
Kiss