Attention lecteur, Leandro Avalos Blacha va te décoiffer !
Malicia est un roman bien difficile à résumer…
Perla et Juan Carlos sont en lune de miel accompagnés par Mauricio, ami d’enfance et faire valoir de ce dernier. Quoi de mieux que de passer des vacances à Carlos Paz, cité balnéaire et sorte d’Atlantic City ou de Las Vegas en plein cœur de l’Argentine. Vous vous en doutez tout ne se passera pas comme sur des roulettes, un tueur en série sévit dans la ville et s’en prend aux stars.
Une énième histoire de tueur en série direz vous ? Pas vraiment car l’auteur plus malin que ça nous bascule dans le paranormal d’une manière tout à fait déconcertante qu’il serait bien dommage d’expliquer ici. En tout cas le fantastique est au rendez ! Leandre Ávalos Blacha, autant le dire, maîtrise son sujet et nous pigeonne du début à la fin.On adore !
Pour les lecteurs récalcitrants face au fantastique gardez en tête que dans Malicia, il n’y a pas de zombies plutôt une secte satanique et d’innocents enfants possédés. Malicia est un hommage à toute une forme d’art : cinématographique en l’occurrence. Batman, l’Exorciste ou encore Planet terror. La ressemblance avec les films de série Z est frappante. Et qui n’a pas un faible pour le burlesque et le kitsch ?
C’est grâce à cette démesure que l’auteur dénonce plusieurs pan de la société. Entre autres le monde du spectacle ou il n’est plus question d’art mais de fric, de créer le spectacle le plus fou, certains vont même jusqu’à reproduire sur scène les événements morbides décrits dans le roman.
Le journalisme people en prend pour son grade : autant dire que l’auteur donne l’impression que les paparazzi ou chercheurs de scoop ressemblent plus à des fouilles merde et des animaux affamés toujours en quête d’une pitance sous forme d’événements tragiques.
Il est évident qu’on se retrouve tous dans ces deux catégories : car qui n’a jamais espéré avoir son heure de gloire ou encore cette curiosité malsaine pour les événements tragiques ? Alors les clins d’œil à l’asile d’Arkham et son fidèle résident, le Joker, ne sont pas anodins.
Bref, Leandro Ávalos Blacha semble être un maître en la matière. Autant dire qu’on adore ! Et que nous nous sommes beaucoup amusés !
Bison d’ Or.
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