Traduction : Mélanie Trapateau (Anglais)
De ce conte maléfique émergeant des récits décalés dans le temps de deux femmes, nous soustrait à notre quotidien et nous embarque dans un monde fantasmagorique dont l’inertie mercurée accapare notre esprit, notre imaginaire.
« Londres, époque victorienne. Le sanatorium de Wakewater est une sinistre bâtisse située sur les bords de la Tamise qui accueille les jeunes femmes dépressives. On retrouve régulièrement des cadavres de noyées échoués à proximité…
Londres, de nos jours. Délaissé pendant des années, Wakewater a été transformé en immeuble dernier cri. C’est ici que s’installe Kirsten, à la suite d’une rupture. Elle espère y trouver la paix, grâce au calme réparateur de la Tamise. Au fil des jours, la jeune femme devient de plus en plus obsédée par les secrets que recèle l’ancien sanatorium. Et si les noyées de Wakewater n’avaient pas dit leur dernier mot? »
Le pouvoir de l’eau !
Les grandes cités ont toutes été édifiées sur des rives fluviales nourrissant les corps et les âmes de leurs habitants. L’élément liquide est aussi le symbole de vie, linceul de mort pour certaines cultures et capte l’attention scientifique, médicale pour être un support thérapeutique ou à l’inverse un vecteur pathologique. Ces deux femmes séparées par l’unité temporelle vivent des histoires liées qui s’étayent par des croyances, des vertus concédées à cet élément. Et c’est en cela que les villes et les cures thermales ont ceci de paradoxal, elles offrent la quiétude, le confort, la sérénité mais présentent des états antagonistes de mystère, de captation de l’esprit, ou de fonds légendaires avoisinant le divin.
Dans ce climat tourmenté on aperçoit une thématique parabolique, allégorique, sur la condition féminine se posant dans des termes simples. Pourquoi certains maux sociétaux, pathologiques ne sont-ils perçus, traités, par le prisme unique de la gent féminine ?
Des flots ininterrompus se déversent et les âmes se noient dans des règles, des éléments de vie, édictés par un système masculin amendant les volontés, les idées progressistes. Le style de l’auteur empli d’un lyrisme marqué dépose sur son écrit un voile gothique.
Aqueux, oxydant !
Chouchou.
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