C’est en Ecosse que Guillaume vous emmène. Et je vous conseille de vous habiller chaudement ainsi que d’entreprendre une forte préparation psychologique car ces Chiens de Cairngorms n’ont rien, mais absolument rien de sympathique !
Que se passe-t-il quand deux petits vieux sont libérés de prison pour bonne conduite et cherchent à se venger ? Que se passe-t-il quand deux frères que tout oppose décident de travailler ensemble dans un commerce illégal mais très lucratif ? Que se passe-t-il quand une inspectrice de police, têtue et déçue par ces hommes, se lance sur leur piste ?
C’est en Ecosse que l’intrigue de ce roman prend place. Ce pays semblable à un personnage placé en arrière plan fait office de ring pour l’affrontement dans lequel les personnages vont se jeter. Durant les événements de cette histoire l’hiver bat son plein, et bien que hostile, le paysage parait essayer de faire obstacle à la violence grandissante.
Ici, les régions parcourues par Liam, Roy, Shane, Moira, Eddie, Johnny et Gemma fonctionnent comme des huis clos qu’il faut fuir à tout prix.
L’auteur donne la parole aux personnages tour à tour, les chapitres portent leur nom. Cette structure est particulièrement intéressante car elle nous permet d’apprendre à les connaitre et de découvrir le regard qu’ils portent sur les autres. D’autant plus que ce procédé n’interfère en rien dans l’évolution de l’intrigue qui nous happe de page en page. En les côtoyant de cette façon, nous découvrons très vite que la plupart de ces protagonistes sont de véritables ordures : vicieux, traitres et pour noircir le tableau, ils sont des salopards de violeurs. Tous sont prêts à tout pour parvenir à leur fin ! Leur but : l’argent pour certains, une femme pour l’autre.
Décrit de cette manière, ils peuvent paraitre stéréotypés mais l’auteur manie la plume subtilement pour leur apporter une dose poétique qui leur permet d’échapper à cet écueil (sans pour autant adoucir l’essence maléfique qui bouillonne en eux). Ils sont lâches.
Est-ce un roman d’hommes ? Cinq bonhommes et deux femmes sont les personnages principaux. Les hommes dans les règles de la loi du plus fort ne font cesse de gueuler, comme des chiens. Les femmes, Gemma et Moira se font plus discrètes et sortent peu à peu de leur cachette pour se révéler être les véritables héroïnes de ce roman. Elles subissent et à l’image des roseaux, se plient pour mieux se redresser. Très vite on s’aperçoit que sans ces femmes, ces hommes ne seraient rien. Ces femmes vous marqueront, j’en suis certain !
Alors que l’Ecosse teinte et pose une frontière dans ce livre, un drame familial se joue dans son cœur. Les protagonistes sont issus de la même famille, d’autres sont amis, et tous sont prêts à en découdre. Les chiens de Cainrgorms porte bien son titre, les animaux n’ont rien à voir là dedans car les vrais chiens sont les hommes.
Un magnifique roman !
Golden Buffalo.
Laisser un commentaire