En préambule, je voudrais remercier Francis Geffard, la Ville de Vincennes et l’ensemble des partenaires de cet événement. En second lieu, ces rencontres ont été multiples et elles ont été l’occasion d’enfin rencontrer l’équipe Nyctalopes. Je tiens à les remercier par cette entremise de pouvoir vivre, sous une autre forme, ma passion vitale qu’est la littérature.
Première, pourquoi ? Car je suis un béotien concernant les salons littéraires. Il y avait des marches à gravir, des tapis rouges, des monstres de l’écriture américaine et nord-américaine sous les ors et les lambris de bien belles architectures. Mais point de groupies transis devant des idoles incarnées mais bien des passionnés, des connaisseurs, et pour certains de véritables experts es-roman noir. Mais point, non plus, d’ égos surdimensionnés, on est bien face à des littérateurs de haut niveau et doués d’une humilité sincère. Pas de grandiloquence, de m’as-tu-vu, d’étoiles filantes, on est bien face à des personnes simples, dénués d’artifices « papier cadeau ». Un petit bémol concernant le maître surjouant un chouille, le géniteur de la Malédiction Hillicker, et ma déception en l’absence d’un de mes incontournable l’auteur de la Vie et mort de Bobby Z pour des raisons obscures.
Dans cette journée de Samedi mon choix s’était porté sur un débat du forum des écrivains sur le thème « Toute la noirceur du monde ». On a pu apprécier Smith Henderson et Iain Levison dans un ping-pong huilé retraçant un monde mal en point où l’arbitraire semble régner sans partage. La soif de pouvoir attise les haines. Mais quelle mine d’or pour les écrivains ! Arnaques, braquages, et crimes en tout genres défraient aussi la chronique en littérature, et noir en particulier. L’avantage de ce face à face fut incontestablement une fluidité oratoire et une indéniable complicité des auteurs participants. Sous couvert de styles différents, noir, aride, sans concessions pour Henderson qui suit un homme courageux mais prenant les mauvaises décisions, et un Levison adepte d’un narration et un sens du conte où s’instille un réel humour d’une clairvoyance furibonde. L’association fonctionne et il existe plus de points communs qu’on ne pourrait penser initialement et j’ai eu cette impression que leur univers, leur vision romanesque s’interpénétraient avec une désarmante logique. Une leçon pour nos humbles lecteurs et d’autant plus humbles chroniqueurs car, en ce qui me concerne, le maître mot de ce débat reste bien celui de simplicité. Simplicité des hommes doués dans l’architecture manuscrite que simplicité envers leur public, leurs lecteurs. Ça j’aime !
Ce festival a été l’occasion de me familiariser avec un milieu riche de métiers différents mais complémentaires ; en passant par des libraires passionnés, des attachées de presse investies et sensibles à leur univers, les bloggeurs impressionnants de connaissances et liés viscéralement à ce monde qui fait leur bonheur. L’organisation même de ce raout est millimétrée au pied à coulisse, elle possède cette unité de lieu où l’ensemble des points de rencontres conservent un périmètre ramassé qui sied aux festivaliers.
Merci, donc, à tous les intervenants et j’en retire surtout donc UNE chose La RENCONTRE. J’essaie par ma minime participation d’appartenir à cette belle famille et avant tout à la chance qui m’a été donné d’épancher ma faim bibliophagique de qualité, aliment indispensable à ma vie au même titre que la musique.
Chouchou.
Waouh ! Comme j’aurais aimé y être…Merci de raconter et de partager
La rencontre…Le partage….
Bonjour
ça fait plaisir de lire votre commentaire car vu de « l’intérieur », j’ai l’impression d’avoir ramé comme rarement pour que les deux auteurs discutent….
Ah non mon ressenti est bien celui exprimé et la pondération du débat se tenait. Je trouvais justement que les deux auteurs avaient, outre une complicité, des points communs humains et littéraires qui ne sautent pas aux yeux de prime abord et de manière brute. Merci pour ce beau moment pour un naÏf des festivals que je suis…