Guy – Philippe Goldstein a écrit le roman le plus important de l’année. Passionnant dans sa narration, il l’est aussi dans un échange épistolaire. Ces activités d’analyste et de consultant  sur les questions de cyberdéfense permettent un entretien à la fois riche mais aussi très terrifiant par ce qu’il raconte sur la situation mondiale. ENJOY !

« Qu’est ce qui a primé chez vous au moment d’écrire votre premier roman « Babel minute zéro », une envie d’écrire un roman en utilisant le matériau des relations internationales, univers dans lequel vous évoluez, me semble-t-il, ou alors une situation telle que vous la voyiez et que vous vouliez montrer au plus grand nombre, comme un lanceur d’alerte, ou rien de tout cela?

Ce qui a primé chez moi, initialement, ce sont deux émotions primaires – et une idée, qui est devenue une obsession. 

La première émotion, c’est la Peur: celle que le grand désordre de la Guerre Mondiale, qui a ravagé notre monde et nos familles à deux reprises au cour du siècle passé, puisse revenir. Nous en portons tous les séquelles dans l’histoire de nos familles. Depuis le 8 août 1945, nous savons que si ce drame revenait, il pourrait même signer l’extinction de notre espèce – et la fin même de toutes nos familles et de tous ceux que nous aimons, en un simple et court flash. Voilà la réalité de notre monde, souvent oublié dans les petits tracas de la vie de tous les jours. Sans le savoir, nous cohabitons avec des ombres cruelles qui nous observent à chaque instant de notre quotidien.

La deuxième émotion, c’est celle du Jeu: celui de l’apprenti romancier qui assemble personnages et situations comme l’enfant qu’il était avec ses briques Lego. Il y a dans ce jeu de l’écriture et de la création romanesque un plaisir sombre – celui d’aller titiller les recoins les plus noirs de l’espèce humaine, qu’il s’agisse d’un soldat, de son chef suprême ou de toute la nation qui collectivement se tient derrière. Ce pouvoir de l’imagination est parfois le seul qui reste pour aller justement « tenter le diable ».

Enfin, une obsession: comment mêler ces deux émotions pour comprendre les grandes failles de notre monde par lesquelles la Guerre Mondiale, emmurée depuis quatre-vingt ans, pourrait d’un coup resurgir et nous dévorer à nouveau. « Babel Minute Zéro » était une première tentative, liée à l’irruption des cyberarmes il y a plus de dix ans. Or la transformation digitale permet aussi la prolifération d’une information parfois dangereuse. Pourrait-elle mener à faciliter le terrorisme nucléaire? C’est ce que j’essaie d’explorer dans « Sept jours avant la Nuit », qui est une forme de suite à « Babel ».

Dans votre premier roman  » Babel minute zéro » daté de 10 ans, les menaces d’apocalypse trouvaient leur origine en Chine. Pourquoi dans ce second roman le mal trouve-t-il sa source en Inde? Est-ce le résultat de constats, d’analyses que vous avez pu faire en tant qu’analyste de questions de stratégie et de cyberdéfense ou tout simplement une envie de faire connaître une partie du monde moins couverte par les médias occidentaux ?

Le choix de l’Inde s’est fait sur plusieurs critères, certains liés aux enjeux narratifs; d’autres très liés à une certaine fascination pour l’Inde, qui s’est d’ailleurs renforcée au fur et à mesure de l’écriture. 

D’abord je voulais écrire un roman sur le terrorisme et éviter les équations essentialistes de type « Monde Arabe = Islam = Islamisme = Djihadisme = Terrorisme ». Dans son histoire du terrorisme, Gérard Chaliand montre que ce phénomène de violence politique est bien antérieur au djihadisme (des Sicaires à la Main noire Serbe ou la Fraction Armée Rouge). Pour marquer une rupture avec la vue du moment, il me fallait donc changer de cadre. Déplacer l’origine de la haine dans une terre encore lointaine, l’Inde, là où se sont les musulmans minoritaires qui sont les victimes. C’était une façon de décadrer et faire perdre ses repères au lecteur. Il y avait aussi de ma part une volonté strictement narrative de ne pas reproduire les oppositions géopolitiques de Babel Minute Zéro (Chine contre Etats-Unis) mais d’aller en chercher de nouvelles, tout simplement parce que les cartes géopolitiques du monde ne se limitent pas justement à ces deux super grands – et que les accélérations de ce siècle vont nous forcer à chaque fois à devoir changer de repères. 

Mais il y a aussi une curiosité pour l’Inde qui a fini d’ailleurs par se transformer en admiration quasi-amoureuse. L’Inde, parce que c’est une des futurs trois plus grandes puissance au monde. Première puissance démographique mondial dès le tournant des années 2030; Grande puissance économique qui devrait dépasser la Grande-Bretagne dans les deux ans à venir (tout un symbole!); 2ème économie mondiale dans un peu plus de vingt ans; et dans la foulée puissance militaire et diplomatique qui organisera ce qui sera l’un des bassins économiques les plus importants du monde au tournant des années 2040-2050, l’espace de l’Océan Indien qui baigne les côtes de l’Inde mais aussi de la péninsule arabique et descend jusque vers l’Afrique du sud – trois côtes qui les trois se retrouvent dans le roman. 

L’Inde, enfin, c’est une grande puissance morale. La civilisation indienne, qu’elle s’exprime dans certaines voies de l’hindouisme, du bouddhisme et surtout du Jaïnisme, est la première peut-être à avoir le plus clairement dit qu’un homme ne pouvait pas tuer un autre homme – quelques soient les raisons. C’est encore plus radical que par exemple dans la Bible – Chouraqui dans sa traduction écrit: « tu n’assassineras pas ». Cela veut dire que l’on ne peut tuer des hommes dans l’illégalité – mais le Lévitique montre bien sur des pages et des pages que l’on peut le faire si cela est autorisé par la Loi. Par contre, de Mahavira (grand gourou du Jaïnisme) aux colonnes d’Ashoka et jusqu’à la forme très moderne que représente la non-violence de Gandhi il y a une permanence unique, et révolutionnaire, de la notion d’Ahimsa (non violence, justement). Et cela bien avant l’émergence de nos formes occidentales de droit de l’homme. Cela m’a rendu admiratif, et amoureux, de cette culture indienne. 

… et en même temps, il y a une réalité éternelle du meurtre politique et du massacre dans la guerre, qu’il s’agisse des premières années du roi Ashoka à l’exploitation à fin électoralistes des violences politiques en Inde qui parfois dégénèrent en pogroms. C’est là l’histoire de l’évolution de certaines franges nationalistes de la droite et de l’extrême droite Indienne depuis le milieu des années 1960, et qui a donné lieu aux massacres autour des évènements d’Ayodhya en 1992, ou bien des pogroms anti musulmans dans le Gujarat en 2002, à l’époque où Narendra Modi était le Chief Minister de la province. Il a été réélu, et il est désormais le premier ministre. Evidemment, toute cette ambiguïté indienne est une matière terrible et très riche pour un auteur.

Pour un roman placé sous le signe du meurtre de masse, et de la lutte contre ce meurtre, il ne pouvait y avoir de protagonistes plus emblématiques que des personnages indiens, qu’ils agissent pour la volonté de tuer afin de dominer (VT Kumar) ou bien pour rétablir les valeurs éternelles de l’Inde (Gaveshan Jain Shah, A.A. Khan et, peut être, le Premier Ministre Gupta, issue de la droite indienne): celles de l’Ahimsa, et aussi celles du respect de la vérité, nichées jusque dans la devise de l’Inde: Satyameva Jayate, La vérité triomphe toujours.

L’Inde n’est donc pas stricto sensu l’origine du mal. Elle est ici la terre sacrée où se livre le combat du bien contre le mal, avec à la clé, à l’image des grands livres religieux comme le Mahabharata, le sort de toute l’humanité entière. 

Indian Hindus riot in the smoke-shrouded streets of Ahmedabad, the main
city in the western Indian state of Gujarat, on March 1, 2002. 

 

Dix ans après « Babel minute zéro », vous reprenez la même héroïne Julia O’Brien. Peut-on parler d’un cycle que vous entamez avec elle? Et pourquoi tant de temps entre ces deux romans?

Sur Julia – le choix de ce personnage s’est fait dès le premier roman, Babel Minute Zéro, qui d’une manière un peu manichéenne opposait une femme manipulée dans un monde où il n’y avait, dans les cercles dirigeants, que des hommes. Revenir à Julia, c’est une manière de tenir mon « fil rouge » tout en poursuivant l’exploration de cette femme. D’ailleurs la Julia de « 7 jours » n’est en fait pas exactement la même que dans « Babel ». Dans « Babel », c’est une femme très sous influence, soldate certes mais un peu servile autant sur un plan personnel que professionnel. Certaines femmes m’on en fait le reproche – pas en France, mais ailleurs. Cela m’a poussé à réfléchir à nouveau à qui pouvait vraiment être cette femme qui s’est livré à son métier plutôt qu’au confort bourgeois du triptyque foyer-mari-enfants. Enfants surtout. J’ai eu quelques modèles en tête: celle de Valerie Plame, l’espionne Non Official Cover qui avait été « dénoncée » par l’administration Bush; celles aussi de toutes ces femmes du SOE de Churchill. Et puis, cette idée que l’on retrouve à la fois dans la figure du bon soldat tel que Churchill l’envisage, mais aussi par exemple dans une certaine vision de l’armée en Israël: un soldat capable de réagir de manière autonome voir même parfois de désobéir quand la situation l’exige. Revenir à Julia était donc une manière pour moi d’approfondir ce portrait. Julia fait-elle partie d’un cycle? Il y a l’idée éventuelle d’une suite de livres. Et derrière cette idée, peut-être, celle que sinon sa présence physique, du moins sa mémoire pourrait revenir hanter les pages d’un autre roman. Mais pour moi, Julia ne reviendra sous une forme ou sous une autre que si elle a prouvé sa capacité à passer certaines étapes et rites de son développement…   

Pourquoi tant de temps entre ces deux romans? Parce que je me suis rendu compte qu’à vouloir croquer l’Inde, l’Arabie Saoudite, les secrets du terrorisme nucléaire et ceux de la dissuasion, j’avais peut-être été un peu trop gourmand. Il a fallu que je « digère » tout cela. D’où les dix ans… à côté de toutes mes autres activités professionnelles !….

 

 Avec son compte à rebours terrible, votre roman est d’abord un thriller, même si le terme est vraiment ici très réducteur, racontant la terreur mondiale provoquée par un groupe terroriste nationaliste indien entrant en possession d’une centaine de kilos d’uranium et fabriquant des bombes nucléaires pour instaurer un ultime Armageddon. Nous sommes dans une fiction glaçante au début des années 2020 et j’ai envie de vous poser la question : « Est-ce que cela pourrait se produire ainsi ou est-ce que cela va arriver un jour ?

 Quand j’ai commencé à écrire Babel Minute Zéro à partir de 1996, qui décrivait un scénario de cyber-conflit pouvant déborder sur la neutralisation des infrastructures critiques, je pensais écrire de l’anticipation proche de la science-fiction. Mais j’ignorais que lorsque le livre fut publié en 2007, les Etats-Unis préparait la campagne Nitro Zeus de paralysie électronique des télécoms, réseau électrique et autres secteurs vitaux de l’Iran – ce qui fut révélé dans le documentaire Zero Days de Alex Gibney en 2016. En réalité, le roman n’était même pas de l’anticipation : c’était tout simplement un scénario d’application d’une technologie déjà prête à l’emploi. Cela explique peut-être pourquoi il a été lu par un public très spécifique en Israel ou aux Etats-Unis. Ce n’était plus de la fiction.

 

 La question du danger du terrorisme nucléaire est encore plus grave, même si ses probabilités de réalisation sont plus floues. En faisant mes recherches, j’ai été choqué de voir la très grande variabilité dans les réponses des experts. Dans une étude de 2005 réunissant 85 experts en matière de sécurité nationale, 60% des répondants évaluaient la menace d’une attaque nucléaire dans les dix ans entre 10% et 50%. 4/5ième de ces experts s’attendaient à ce que l’attaque soit d’origine terroriste. A la fin des années 2000, d’autres experts ou officiels évaluaient à entre 30% et 50% le risque d’une attaque terroriste nucléaire dans la décennie suivante. Cela ne peut signifier qu’une seule chose : en réalité, on ne sait pas. Ce qui n’est pas nécessairement rassurant.

Par contre, ce qui me paraît désormais clair à titre personnel, c’est que si un groupe terroriste parvient à développer et faire exploser un engin nucléaire improvisé – alors oui, les portes de l’enfer s’ouvriront sur notre petite planète bleue et il sera extrêmement compliqué d’arrêter l’engrenage vers la destruction mutuelle assurée. Comme je l’écrivais à un ami journaliste d’un grand quotidien qui me disait avoir été troublé par ce qui est révélé à la fin, il y a une raison pour laquelle George Schultz et Henry Kissinger, qui ne sont pas des « colombes », avaient rejoint le mouvement pour aller au « zéro nucléaire » en 2008, durant la même période où le livre de Paul Bracken que je cite, et qui révèle ‘Proud Prophet’, est sorti. Il y a une raison pour laquelle le Président Obama a tenu à organiser chaque année depuis 2009 son Nuclear Security Summit réunissant tous les plus grands chefs d’Etat. La bataille pour la prolifération nucléaire et la réduction maximale du risque de terrorisme nucléaire est absolument vitale pour la survie de notre espèce.

 Mais malheureusement, les Nuclear Security Summit d’Obama n’ont eu que des effets limités. Schultz et Kissinger n’ont pas été écoutés. Le réarmement de la Chine et de la Russie n’ont pas permis la réduction de l’arsenal nucléaire américain, bien au contraire. Et Obama a été remplacé par un président qui a bien des égards est bien pire que la Présidente Ann Baker de « Sept jours avant la Nuit ».

 

  1. The Lugar Survey On Proliferation Threats and Responses, 2005, United States Senator Richard G. Lugar Chairman, Senate Foreign Relation Comitte.
  2. “The risk of nuclear terrorism –and next steps to reduce the danger”, Testimony of Matthew Bunn for the Committee on Homeland Security and Governmental Affairs, United States Senate, 2/4/2008 (voir p. 8)

 

Vous êtes, entre autres, consultant sur les questions de cyberdéfense et analyste sur une plate-forme de chercheurs et de diplomates travaillant sur les questions de stratégie (Wikistrat) et j’aimerais savoir quels régimes vous inquiètent le plus actuellement ? Quel pays doté de l’arme atomique aurait le système de défense de ses installations sensibles le plus poreux ? Personnellement, savoir que le Pakistan fait partie de ce petit groupe capable par son armement de détruire la planète, me glace les sangs.

Au cœur de nos difficultés, il y a deux facteurs importants. Le premier, c’est la course aux armements nucléaires qui facilite les risques de prolifération. A cet égard, des pays comme la Pakistan ou la Corée du Nord sont très problématiques car ils peuvent être potentiellement proliférant. La Corée du Nord a par le passé par exemple essayé d’aider la Syrie a construire un réacteur nucléaire à Deir-es-Zor, détruit par les israéliens en 2007. Au Pakistan, l’industrie nucléaire est un état dans l’état et le Pakistan a peut-être développé une capacité nucléaire pour le compte de l’Arabie Saoudite, ce qui est une forme de prolifération. Au niveau de la sécurité des matériaux nucléaires pouvant être utilisés à des fins militaires, un index a été créé par The Nuclear Threat Initiative, qui note les 24 pays qui possèdent ce type de capacités. Qui occupe le bas du classement ?… La Corée du Nord, l’Iran, le Pakistan et l’Inde. L’Inde et le Pakistan, en particulier, se sont entraînés l’un l’autre dans une course aux armements nucléaires.

Mais il y a aussi le problème de la confiance entre nations. Cette confiance disparaît entre les états « senior » qui tiennent notre ordre international, et qui sont les membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies – et en particulier les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Or les Etats-Unis sont aujourd’hui entrés dans une crise politique grave avec l’arrivée de Trump, peut-être provoquée par la politique d’influence de la Russie de Poutine. Quand Robert Mueller, l’enquêteur spécial et ex dirigeant du FBI, aura fini d’investiguer sur Trump, les problèmes vont automatiquement s’envenimer – en particulier si la démonstration est faite du rôle de la Russie. Il serait en effet illusoire de croire que le pouvoir américain s’arrêtera à juste dénoncer verbalement le rôle du Kremlin dans la manipulation des élections américaines. Il y aura une réponse du berger à la bergère. Elle sera nécessairement forte. Il ne peut en être autrement : il s’agit du prestige et du respect que doit inspirer les Etats-Unis, la première puissance du monde, et le pays au corps de notre système de sécurité collective. La Chine, qui a une politique de puissance agressive qui effraie le reste des pays de l’Asie, essaiera d’en tirer les marrons du feu. Il est donc possible que dans les années qui viennent, nous assistions à de plus fortes tensions internationales et une plus grande volatilité. Cela n’aidera pas à résoudre le problème du terrorisme nucléaire – au contraire.

Vous avez répondu gentiment et clairement à mes questions de béotien et j’aimerais aussi vous renvoyer l’ascenseur. Il y a certainement un point important du roman que j’aurais dû développer et je vous serai reconnaissant de bien vouloir réparer mes oublis. Et puis, bien sûr, un grand merci pour cet important lanceur d’alertes qu’est « sept jours avant la nuit » et bien sûr pour vos réponses érudites et complètes.

Nous avons couvert beaucoup de champs. Mais il y a un dernier point sur lequel je voudrais insister – et qui rejoint mes commentaires plus haut. Et laissez moi dire ici quelque chose qui va en hérisser beaucoup: la littérature, ce n’est pas seulement la description au scalpel des sentiments d’un individu; ou l’esprit d’une époque révolue, belle ou trouble; ou une France romanesque parce que l’on écrit en français. Je vais même écrire quelque chose de plus abominable encore: la littérature peut être utile. Elle peut servir aux hommes. Pas uniquement parce qu’elle serait une forme de divertissement ou de catharsis. Mais parce qu’elle peut, par l’imagination romanesque informée par de la recherche et des hypothèses, permettre d’offrir un sens caché au monde qui vient. Notre ère anthropocène est celle de l’accélération des transformations du monde sous l’action de nos moyens toujours décuplés d’information et d’intelligence. Dans cet univers toujours plus accéléré et incertain, la littérature d’anticipation va jouer un rôle nouveau et important. Les frontières entre science-fiction, anticipation et roman contemporain sont en train de s’effondrer. En réalité, il n’y a plus qu’une grande bataille de l’imagination pour reprendre le contrôle des forces que nous avons déchaînées, afin qu’elles ne nous détruisent pas. L’un des champs de bataille de cette lutte par l’imagination sera l’espace physique ou digital de la page de roman. Voilà donc ce qu’il y a de choquant: Non seulement la littérature pourrait devenir utile – mais elle pourrait même se révéler vitale pour notre espèce. Ce dont elle a besoin? De l’imagination – et « de l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace »!

Merci à vous et bonne chance à ce roman si précieux.

Entretien réalisé par Wollanup /Clete Purcell par mail du 16 novembre au 3 décembre 2017.