Le temps maussade et plutôt frais aux alentours de 18h30 ne devait pas porter à une certaine allégresse. Je me trouvais dans le quartier des éditeurs à quelques encablures de la rue du Bac. Mais voilà, un événement motivant m’attendait en ce jeudi soir. En effet les éditions Gallimard et la Série Noire nous accueillaient en petit comité, sous l’égide de Babélio, pour une rencontre excitante, débordant du simple cadre de la lecture puisque nous allions, j’allais rencontrer le géniteur de l’œuvre magistrale PUKHTU.
Un peu tendu en pareille circonstance d’assister, de participer à un tel échange avec ce littérateur qui m’a tellement transporté dans ce qui représente l’une de mes nourritures spirituelles incontournables. Je dois préciser que mon adhésion au travail du sieur ne se limite pas à ce dernier ; j’ai aussi vibré sur « La Ligne de Sang » qui avait reçu un accueil mitigé et bien sûr le socle du dernier en date « Citoyens Clandestins » et « Le Serpent aux mille coupures ».
Questions/réponses sur une durée de 45’ une heure nous exposant la genèse dudit écrit et l’homme n’est pas avare dans ses explications. Je pourrais dire qu’au delà de ma réceptivité de son travail d’écrivain j’ai découvert un être humain, de manière partielle, à l’écoute, sensible aux avis de son lectorat, ouvert à la critique constructive sous couvert d’un ensemble didactique. En nous révélant ses méthodes d’élaboration de son œuvre maîtresse, en précisant certaines anecdotes ponctuant l’avancée de celle-ci,il témoignait de sa volonté sincère et respectueuse d’une relation tournée vers autrui. Cela a amplifié mon ressenti face à une concrète humanité manifestée pour son amour de ses personnages.
L’homme, et concomitamment l’auteur, fait montre d’une réelle propension à la prise de risque, c’est son adrénaline, probablement sa raison de vivre, son combat, ses challenges. On le perçoit structuré, s’affranchissant du superflu, s’amendant du sensationnalisme pour le sensationnalisme en cherchant à décrire des réalités crues sans guirlandes et trompettes.
Ce fut, donc, sous les ors et lambris du cadre imposant des éditions Gallimard tout sauf une soirée maussade mais bien la découverte derrière le rideau d’un condisciple, n’aimant pas les représentations imagées, qui préfère la ligne droite tout en étant capable de tracer des voies d’emprunts parallèle à sa ligne de conduite.
Rencontre riche et humaine !
Chouchou.
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