Avant toute chose, ne lisez pas la 4ème de couverture, qui dévoile, je trouve, un peu trop des imbrications de l’enquête. Le premier plaisir que j’ai trouvé dans ce livre est de me laisser mener par Jacques Olivier Bosco dans les méandres de l’histoire et dans la chronologie souhaitée par l’auteur, sans être polluée par des informations déjà apportées par le résumé. Pour ceux qui ont aimé le premier opus, Brutale, on retrouve ici notre héroïne Lise Lartéguy, flic ultra speed, en proie à ses démons, qui tente de se maîtriser et d’avoir une vie « normale ». Mais une personne qui est incapable de faire face à ses ténèbres est-elle capable d’avoir une vie sociale et humaine acceptable dans notre société ? Ce tome est l’occasion pour Jacques Olivier Bosco d’approfondir son personnage, et ainsi de nous en apprendre un peu plus sur Lise et sur les raisons de son comportement ultra violent. Cela nous permet de nous attacher un peu plus à elle et de tenter de la comprendre.

La base de l’histoire est liée à un de ses proches, son parrain et directeur de la PJ, qui est retrouvé assassiné dans une rue de Paris, l’équipe de Lise étant chargée de l’enquête. Que s’est-il passé ? Lise est-elle directement impliquée, son animalité a-t-elle pris le dessus, et l’a-t-elle poussée à agir indépendamment de sa volonté ?

On a l’impression de voir se dérouler devant nos yeux un bon film d’actions à l’ancienne, avec ses scènes bien violentes, ses cascades à la Belmondo, imprimé dans un contexte plus français qu’américain, et une atmosphère bien contemporaine.

Le récit est entrecoupé de flashback sur la jeunesse de Lise, l’évolution de son mal être durant l’adolescence, et sa façon de gérer ses comportements ultra violents dans sa vie de tous les jours. Nous en apprenons également davantage sur la vie de ses parents à cette époque, de leur relation de couple et dans leur façon de soutenir, canaliser leur fille ou au contraire accentuer ses dérives. Ces retours en arrière cassent le rythme du livre, ce qui le rend moins précipité que Brutale. Cela permet de reprendre son souffle dans le récit. L’écriture est fluide, rapide et simple, qui colle parfaitement à la personnalité de l’héroïne et au tempo imposé dans le livre. Vous commencez, vous ne vous arrêtez pas, vous cherchez vous-même à comprendre pourquoi, à résoudre l’enquête et à connaître l’origine du mal de Lise au fil des indices distillés dans l’histoire.

Ce livre est la suite logique du premier volume  où apparaît Lise, nul doute que si vous avez apprécié Brutale, vous aimerez Coupable, et vous aurez envie de retrouver à nouveau ce personnage atypique, violent, et pour autant extrêmement féminin. Oui elle est flic, agressive, elle n’a peur de rien, mais elle est quand même très féminine et très sexy, à l’image d’une Nikita ou de Black Mamba dans Kill Bill. N’hésitez plus !

Marie-Laure.