Aux confluences géographique des trois territoires que sont la Cisjordanie, la Palestine et l’état d’Israel et des confluences géopolitiques d’un conflit dictés par les jougs religieux, les tensions séculaires, l’inflexibilité d’intercommunication nous est révélé par une enquête menées par différentes entités issus de ce marigot.
« Alors que la région s’embrase à nouveau, que les affrontements intercommunautaires se multiplient et que les morts s’accumulent de part et d’autre, Dany et Guy, deux inspecteurs de la police judiciaire israélienne, enquêtent sur le meurtre d’une Européenne retrouvée assassinée en plein quartier arabe à Jérusalem-Est. Ils débutent leurs investigations sous haute tension d’autant que, pour les extrémistes, les coupables paraissent tout désignés et qu’une telle horreur appelle forcément vengeance… Parallèlement, Maïssa, flic palestinienne, se retrouve chargée d’enquêter sur l’enlèvement d’une de ses amies en poste dans une organisation internationale… Les deux affaires vont se croiser, s’imbriquer et obliger les policiers à travailler ensemble dans un climat de suspicion généralisée, où rien n’est simple et où il ne faut surtout jamais se fier aux apparences.”
Comme ces territoires, tels des châteaux de sables érodés par de l’eau de pluie, ces villes sequestrées, anoxiques, des troglodytes affublés d’une couleur signifiant leur appartenance à une communauté, un camp tentant, dans un fantasme, de co-exister. Pierre Pouchairet nous suggère que le manichéisme n’a pas lieu d’être dans ce contexte vérolé.
Le meurtre d’une ressortissante britannique cristallise l’enquête et comme muée par une force centripète elle lèvera le voile sur des ramifications et des victimes issues de visions politiques contraires, opposés, collatérales.
D’ un point central symbolisé par l’homicide initial se déclenche des événements en “étoile” qui semblent sans causes communes, mais les apparences peuvent fourbir des surprises idoines à une conception carrée basée sur un complexe tan gram à reconstituer.
L’épicentre des tombeaux des patriarches, symboles ultimes, hiérarchiques des religions monothéistes éclaire une nouvelle fois le conflit Israelo-Palestinien. Ce marasme politique, générationnel, socio-éducatif, lisiblement dessiné par l’auteur infléchit notre voyage manuscrit vers un moment fort.
Roman mais, qui en filigrane, l’on peut percevoir un document neutre de ce face à face théologique où deux nations s’affrontent dans leur Histoire par leurs histoires.
Pouchairet aura su mastiquer, assimiler, digérer, afin de retranscrire de son propre vécu des faits romances en prise directe, avec un réalisme, une sincérité, une neutralité assumés et bienveillants.
Ping Pong cynique sous une plume arrondissant les angles sans galvauder la, les vérités par son prisme factuel.Honnêteté tant littéraire qu’historique, l’écrit conquiert son lectorat par sa trame et son fond!
“Il ne faut avoir aucun regret pour la passé, aucun remords pour le présent, et une foi inébranlable pour l’avenir” J. Jaurès
Chouchou.
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