Traduction: Natalia Zaremba-Huzsvai, Charles Zaremba
C’est une vraie bombe atomique que nous lâche l’auteur Benedek Totth pour son deuxième roman. C’est puissant et impactant sur le coup et les retombées vont vous marquer pour un certain temps. C’est court, intense, chaque page du roman est une balle qui touche sa cible. Une fois terminé on se repasse les images, les scènes d’horreur, les souffrances ressenties et le stress post-traumatique n’est pas loin alors l’envie de le partager sera viscéral.
Le personnage, un jeune adolescent dont on ne connaîtra jamais le nom est attachant, réduit à une vie d’errance dans une ville mortifiée et irradiée, théâtre d’affrontements entre les Russes et les Américains. L’environnement est ravagé et déserté, recouvert de cendre et de neige, plus rien ne tient debout, il faut vivre sous terre pour se protéger des bombardements, des soldats, du froid ou encore des mutants évadés de l’obscure « Zone rouge », le tout dans une ambiance post apocalyptique qui se tient du début à la fin.
La quête principale réside dans la recherche de Théo le petit frère dont la couverture du livre vous rappellera qu’une image vaut mille mots. D’autres personnages vont apparaître au fil des pages comme Jimmy, le parachutiste américain blessé et Zoé, jeune fille et amie du personnage principal. Ils seront les plus marquants pour différentes raisons mais aussi pour leur longévité dans l’histoire, pour les autres, les apparitions seront brèves, leurs fins de vie très souvent violentes. La vie qui y est décrite est difficile, inhumaine et l’est d’autant plus qu’on la vie au travers des yeux d’un enfant. Le récit est souvent introspectif entrecoupé de flashbacks d’une vie meilleure où se mêlent les vivants et les morts voir les mort-vivants.
C’est la guerre ou plus précisément « la guerre après la dernière guerre », c’est donc au jour le jour que se vit la survie avec son lot de monstruosités…sans compter ce qui ne se lit pas mais que l’on comprend entre deux lignes.Pourtant il y a de l’amitié, de la fraternité, de l’amour voir un peu d’espoir en l’avenir.
Comment ça se finit ? Et bien sans vous spolier, ça se ne se finit pas aussi bien que l’on peut l’espérer. En même temps quand on voit l’image de la couverture à la prise en main du livre puis son titre, on comprend vite dans quoi on s’engage.
Alors engagez-vous dans ce court roman percutant et incisif, il est vraiment bon, pensez juste à vous armer et vous blinder. Âmes sensibles s’abstenir !
NIKOMA
PS: « Comme des rats morts », premier roman de l’auteur hongrois paru en France.
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