« Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d’horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l’arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris.
Que veulent-ils ? Qui est cet « Ultime » qui les terrorise et à qui ils obéissent ?
Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille. »
Le bouquin le plus difficile à chroniquer, et de loin, est celui écrit par un ami et JOB est un pote, épistolaire, mais un pote dans le sens où on partage certaines idées, certaines passions et colères. J’ai eu l’occasion de « bosser » un peu avec lui sur un bouquin qui n’est pas encore édité et j’ai pu voir en partie comment il fonctionne. Et en lisant ce « Brutale » j’ai bien retrouvé l’auteur de ses années Jigal avec ses qualités et parfois ses emportements ainsi que l’ apparition d’une certaine maturité dans ses choix plus affermis.
« Brutale » est avant tout un roman explosif. Que ce soit les poursuites en grosses berlines allemandes sur l’autoroute, les sévères bastons ou les passages à tabac avec cocotte-minute ou sans auxiliaire de cuisine, les multiples scènes de violence et d’action sont écrites de bien belle manière, une qualité d’écriture très cinématographique que possède JOB depuis ses débuts et qui contribue grandement à l’attrait immédiat ressenti en lisant ses polars.
« Brutale », c’est aussi l’avènement d’une nouvelle héroïne chez JOB et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère (ustensile qui sera aussi la clé d’une scène particulièrement éprouvante). Lise Lartéguy est une furie incontrôlable, mélange du flic désespéré Martin Riggs de l’Arme fatale, de Dexter et de Paul Kersey dans « Un justicier dans la ville » interprété par Charles Bronson mais… au féminin. Elle est très éprouvée par la vie, on comprendra petit à petit ce qui a fait qu’elle est devenue et on verra ce qui se cache sous cette carapace de monstre tel qu’elle se définit elle-même.
En lisant « Brutale » j’imaginais très bien Job devant son écran, tant j’ai bien senti la furie, l’excitation qui ont dû accompagner l’auteur quand il écrivait certains passages particulièrement survitaminés et qu’il a réussi à rendre encore plus étourdissants par son envie de raconter une histoire explosive parce que JOB quand je le lis, j’ai l’impression d’avoir un ami à côté de moi qui me raconte une histoire pleine de furie et qui en rajoute dans les détails et les situations pour encore plus m’épater. Attention, tout est crédible, terminées les histoires passées où une grosse berline faisait le trajet Paris Auxerre à la vitesse d’un Mirage F1.
Et puis, il y a ce qui fâche un peu mais qui ne changera plus à son âge, c’est la zik. Indécrottable, une palanquée de groupes aussi bruyants que préhistoriques mis à part Casablancas and the Voidz découvert chez… Nyctalopes. Soyons néanmoins honnêtes, une scène torride est accompagnée harmonieusement d’un morceau de Pink Floyd et certainement que le groupe de Gilmour et Waters était loin d’imaginer qu’il serait utilisé un jour de la sorte. Sinon et qui aime bien châtie bien, j’ai regretté que la psychologie des personnages ne soit pas plus étoffée même si vous l’avez, je pense, compris que dans « Brutale », la priorité est donnée à l’action. Aussi, j’ai moins retrouvé les moments tendres dissimulés mais toujours présents dans les romans de Jacques Olivier.
Et de fait, « Brutale » est un bon thriller, un réel page-turner à l’américaine mais qui sent bien la France, l’univers de Job auteur avec des flingues partout, des sales types, certains bas-fonds, des flics en marge, des truands old school (les fidèles de l’auteur retrouveront avec plaisir le Cramé), le milieu, une internationale du crime, des explosions, des scènes totalement hallucinées et une héroïne bretonne, flic, totalement déjantée, incontrôlable et parfois émouvante dans sa lutte contre ses ténèbres mais qu’il ne faut surtout pas énerver.
EXPLOSIF !
Wollanup.
C’est qu’il m’arracherait une larme
! En tous cas j’ai bien fait de savourer le clip de Julian ( et merci pour le choix) avant de lire la chronique, j’étais en condition, un truc beau et vrai, Brutal quoi ! Gracie Mille Mille et Mille, trop fier d’être chez Nyctalopes !
You’re welcome.
Hé, Etienne, je veux que tu le lises ( Nyctalopes c’est un team)
Ben j’en avais l’intention! Mais Merci pour la notion d’équipe, moi, le rugbyman, j’y suis extrêmement sensible!
Par contre l’auteur de cette chronique sous entend t-il que le géniteur de l’écrit consommerait des produits illicites?!
Ben j’en avais l’intention! Mais Merci pour la notion d’équipe, moi, le rugbyman, j’y suis extrêmement sensible!
Par contre l’auteur de cette chronique sous entend t-il que le géniteur de l’écrit consommerait des produits illicites?!
Hello Chouchou, et oui, tout le monde sait que notre Clete attaque à la bolée de Mambig dès le petit déjeuner – toujours accompagné d’une fine tranche ce gâteau allégé en beurre venu de l’Atlas Marocain, le Kouing-Amann, que les indigènes de ce morceau de continent accroché (bien malgré lui) à la France ont rapporté de leurs expéditions du temps des Surcouf et autres Kersauson 🙂
Arrête le Whisky le matin.Sûr je ne prendrai jamais l’avion à Nice.